En cours de chargement...
Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d'un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents recherchaient depuis plusieurs semaines en vain. Le commissaire Jules Soubielle est chargé de l'enquête dans ce Lyon soumis à de fortes tensions à la veille des élections. S'élèvent les voix d'un nationalisme déchaîné, d'un antisémitisme exacerbé par l'affaire Dreyfus et d'un socialisme naissant.
Dans le bruissement confus de cette fin de siècle, il faudra à la police pénétrer dans l'intimité de ces ouvriers et petits commerçants, entendre la voix de leurs femmes et de leurs enfants pour révéler les failles de cette République qui clame pourtant qu'elle est là pour défendre les faibles. Avec ce premier polar historique, Gwenaël Bulteau, d'une plume aussi poétique que vibrante, nous fait entendre la clameur d'un monde où la justice peine à imposer ses règles, au détour d'une enquête qui fera tomber les masques un à un.
La République des faibles
1898 : l'affaire Dreyfus divise la France.
Dans ce contexte de tension immense, une enquête démarre à Lyon sur les pentes de la Croix-Rousse. Le motif ? Des disparitions inquiétantes d'enfants de familles prolétaires.
On se dit alors que cette "République des faibles" et l'émergence du droit républicain va œuvrer et protéger la population française. Vraiment ?!
Dans ce roman policier, Gwenaël Bulteau s'applique à retranscrire une époque. Un épisode emblématique de l'histoire française où émergent les inégalités sociales et de nombreuses divergences d'opinions.
Personnellement, j'ai été transporté le temps d'une lecture dans le Lyon de la fin du XIXe siècle. Partageant un instant le quotidien de cette classe ouvrière qui se meurt à petit feu. Observant brutalement la répression policière.
Un polar historique mais aussi social à l'enquête policière minutieuse.