God saves the Queen, the books, ou The books save the Queen, ou The Queen saves the books???….
On ne peut savoir les dégâts que peuvent causer sur la royauté britannique de sales cabots royaux aboyant devant …. Un bibliobus. Pour la première fois de sa vie, Sa Majesté monte dans un antre livresque mobile !! De paroles en paroles, elle lie connaissance avec Norman Seakins et repart avec un LIVRE d’Ivy Compton-Burnett !!! Ne serait-ce point ce que l’on nomme « l’effet papillon » ? Car la suite pourrait être dévastatrice pour la royauté britannique. L’horrible piège se
referme sur la reine……….. Elle devient une lectrice assidue et, avec Seakins qu’elle sort des cuisines pour en faire son tabellion particulier, elle va dévorer bouquins sur bouquins et en discuter.
Qu’il y a-t-il de grave me direz-vous ? Rien……. Sauf que le protocole s’en trouve bouleversé. My god !!!!.
Ainsi, lorsque le premier ministre et son épouse viennent passer, comme l’exige l’étiquette, quelques jours de vacances à Balmoral…. Pas de problème, la reine ne change rien à son habitude et s’enferme dans ses appartements pour lire !!! Et tout est à l’avenant ; les visites protocolaires, les voyages deviennent autant obstacles à sa boulimie de lecture. Astucieuse, elle trouve toutes les ruses possibles pour pouvoir continuer de lire tout en saluant ses sujets de son carrosse.
Puis vient le moment où, après le brusque départ de Norman Seakins, elle se rend compte que lire ne lui suffit plus .
Ainsi elle nota une nuit : « on n’écrit pas pour rapporter sa vie dans les livres, mais pour la découvrir » jolie réflexion.
La reine philosophe sur son statut lors d’une rencontre qu’elle organisa avec tous ses collaborateurs, actuels et anciens et cela donne une analyse sur la royauté teintée d’ironie.
« Il a fallu tendre une main gantée de blanc pour en serrer d’autres qui étaient couvertes de sang et soutenir d’aimables conversations avec des individus qui avaient participé à des massacres d’enfants. Il a fallu patauger dans les tripes et les excréments. Je me suis souvent dit que pour une reine, le seul équipement vraiment indispensable serait une paire de cuissardes »
Oui vraiment Monsieur Bennett, vous m’avez enchantée, amusée avec votre bouquin, avec votre réflexion sur le pouvoir de la lecture et des livres. J’espère qu’en des temps futurs votre livre ne sera pas voué aux gémonies pour cause d’incitation à la liberté… de lire !!! Car le livre est une porte ouverte sur la réflexion, la culture et l’intelligence, donc sur l’indépendance.
J’ai aimé le ton badin et sérieux de ce livre. L’humour anglais dans ce que je préfère ; la dérision, l’absurde, la subversion et une dose d’amour.
So british !
Un beau jour, la reine d'Angleterre découvre les joies de la littérature et devient une fervente lectrice délaissant peu à peu ses fonctions royales et provoquant ainsi l'effroi de tout le palais.
On plonge avec plaisir dans ce récit très drôle souvent teinté d'une ironie tellement british !
Un roman léger, drôle et intelligent !