Elle lui prit l'appareil et se dirigea vers le lit où gisait Garrett. Lentement, posément, elle se mit à lui tourner autour, cherchant le bon angle, l'appareil collé à l'œil, se penchant, s'accroupissant, s'approchant à le toucher.
- Regardez-la donc la garce, me dit Le Tallec. Voilà tout ce qui la fascine. La mort. Elle va pouvoir la fixer pour de bon maintenant. C'est plus un singe ni une antilope. C'est un mec qui crève là pour elle, pour qu'elle puisse guetter la dernière seconde dans ses yeux. Elle n'a pas arrêté de les photographier, les yeux de l'agonie.
La Rançon est un foisonnement. On aimerait citer tout ce que l'on y rencontre au détour d'un sentier, l'univers des chasseurs, celui de leurs guides, la silhouette débonnaire d'un religieux bavard qui lutte seul contre la maladie, les rites initiatiques d'une tribu et les grands éclats de rire des Noirs... (Jean Gaugeard, Les Lettres françaises).
Elle lui prit l'appareil et se dirigea vers le lit où gisait Garrett. Lentement, posément, elle se mit à lui tourner autour, cherchant le bon angle, l'appareil collé à l'œil, se penchant, s'accroupissant, s'approchant à le toucher.
- Regardez-la donc la garce, me dit Le Tallec. Voilà tout ce qui la fascine. La mort. Elle va pouvoir la fixer pour de bon maintenant. C'est plus un singe ni une antilope. C'est un mec qui crève là pour elle, pour qu'elle puisse guetter la dernière seconde dans ses yeux. Elle n'a pas arrêté de les photographier, les yeux de l'agonie.
La Rançon est un foisonnement. On aimerait citer tout ce que l'on y rencontre au détour d'un sentier, l'univers des chasseurs, celui de leurs guides, la silhouette débonnaire d'un religieux bavard qui lutte seul contre la maladie, les rites initiatiques d'une tribu et les grands éclats de rire des Noirs... (Jean Gaugeard, Les Lettres françaises).