La province n'est plus la province. Les relations culturelles franco-suisses à l'épreuve de la Seconde Guerre mondiale (1935-1950)

Par : Alain Clavien, Hervé Gullotti, Pierre Marti

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  • Nombre de pages365
  • PrésentationBroché
  • Poids0.435 kg
  • Dimensions13,5 cm × 20,5 cm × 2,5 cm
  • ISBN2-940146-34-9
  • EAN9782940146345
  • Date de parution01/08/2003
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurAntipodes
  • PréfacierFrancis Python

Résumé

La seconde guerre mondiale est un moment singulier dans l'histoire des relations culturelles entre la Suisse et la France. Au lendemain de la défaite, en effet, Paris occupé perd de son prestige et de son irrésistible pouvoir d'attraction ; l'édition, la presse, les revues, les hiérarchies intellectuelles, tout est bouleversé par la défaite et l'Occupation. Les milieux culturels de la Suisse épargnée ne connaissent pas une telle déstructuration. Certes, la censure veille et les embarras ne manquent pas, mais jamais au point de véritablement gripper le fonctionnement du champ culturel helvétique. Les artistes et intellectuels français d'avant guerre n'avaient pour lui que condescendance, les voilà qui se pressent au portillon des quotidiens romands pour s'y faire publier et gagner quelque argent, les voilà qui se font éditer en Suisse, qui tentent de se faire nommer professeur à l'université de Lausanne ou Genève, qui préfèrent la quiétude d'un petit village lémanique aux cartes de rationnement de Paris, qui passent la frontière en douce pour chercher un abri. Comme le constate, en 1942, ébloui, le poète et chroniqueur vaudois Daniel Simond " La province n'est plus la province. "
La seconde guerre mondiale est un moment singulier dans l'histoire des relations culturelles entre la Suisse et la France. Au lendemain de la défaite, en effet, Paris occupé perd de son prestige et de son irrésistible pouvoir d'attraction ; l'édition, la presse, les revues, les hiérarchies intellectuelles, tout est bouleversé par la défaite et l'Occupation. Les milieux culturels de la Suisse épargnée ne connaissent pas une telle déstructuration. Certes, la censure veille et les embarras ne manquent pas, mais jamais au point de véritablement gripper le fonctionnement du champ culturel helvétique. Les artistes et intellectuels français d'avant guerre n'avaient pour lui que condescendance, les voilà qui se pressent au portillon des quotidiens romands pour s'y faire publier et gagner quelque argent, les voilà qui se font éditer en Suisse, qui tentent de se faire nommer professeur à l'université de Lausanne ou Genève, qui préfèrent la quiétude d'un petit village lémanique aux cartes de rationnement de Paris, qui passent la frontière en douce pour chercher un abri. Comme le constate, en 1942, ébloui, le poète et chroniqueur vaudois Daniel Simond " La province n'est plus la province. "