Plus de trente-cinq ans après la fondation de la Vème République, la politique en France peut sembler immuablement semblable au passé - avec les divisions entre partis multiples, la double référence à la gauche et à la droite, le pouvoir des fonctionnaires et la puissance des féodalités, sans parler de la quête d'un sauveur suprême. Et pourtant elle est étonnamment nouvelle : les institutions voulues par le général de Gaulle sont à la fois légitimes et efficaces, le pouvoir a du pouvoir, la démocratie est fondée sur le peuple, le jacobinisme parisien n'ose plus s'affirmer face au " retour au local ", l'utopie révolutionnaire et la cripation contre-révolutionnaire sont éclipsées par la " culture de gouvernement " des grands partis et le développement de l'autonomie et de la responsabilité individuelle des militants comme des électeurs. Fin de l'exception française ? Crise du politique ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une mutation politique positive et encourageante ?
Plus de trente-cinq ans après la fondation de la Vème République, la politique en France peut sembler immuablement semblable au passé - avec les divisions entre partis multiples, la double référence à la gauche et à la droite, le pouvoir des fonctionnaires et la puissance des féodalités, sans parler de la quête d'un sauveur suprême. Et pourtant elle est étonnamment nouvelle : les institutions voulues par le général de Gaulle sont à la fois légitimes et efficaces, le pouvoir a du pouvoir, la démocratie est fondée sur le peuple, le jacobinisme parisien n'ose plus s'affirmer face au " retour au local ", l'utopie révolutionnaire et la cripation contre-révolutionnaire sont éclipsées par la " culture de gouvernement " des grands partis et le développement de l'autonomie et de la responsabilité individuelle des militants comme des électeurs. Fin de l'exception française ? Crise du politique ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une mutation politique positive et encourageante ?