La poétique du merveilleux dans le "Lancelot en prose"

Par : Jean-René Valette

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  • Nombre de pages541
  • PrésentationRelié
  • Poids0.805 kg
  • Dimensions15,9 cm × 22,6 cm × 3,3 cm
  • ISBN2-85203-819-6
  • EAN9782852038196
  • Date de parution18/02/1999
  • CollectionNouvelle biblio du Moyen Age
  • ÉditeurHonoré Champion

Résumé

Les études relatives au merveilleux (et au fantastique) ont fini par former, au sein de la littérature du Moyen Age, un véritable corps de doctrine. Malgré l'intérêt qu'elles présentent, elles ne donnent pas nécessairement accès, comme telles, à la connaissance des fonctionnements romanesques. L'ambition de ce livre est d'établir un lien entre ces deux domaines, dans le cadre du Lancelot en prose - irremplaçable somme arthurienne - et au travers de la poétique. Poétique de la merveille, certes, mais aussi poétique (merveilleuse) du roman en prose, s'il est vrai que, dépourvu de forme fixe et défini par sa matière, celui-ci trouve dans le jeu de la merveille avec le merveilleux l'un de ses principes d'élaboration. Envisagé selon les deux pôles constitutifs de la poétique littéraire - esthétique et artistique, le Lancelot offre un précieux champ d'étude à la détermination des conditions littéraires propres à la perception du merveilleux. Le pacte de lecture qu'il propose, et qui est ici abordé dans ses aspects théorique, lexical, anthropologique ou critique, concourt tout à la fois à placer l'amateur de romans de chevalerie au contact de l'altérité fascinante des merveilles et à fonder l'identité de l'univers romanesque. D'un autre côté, la contribution du merveilleux à l'écriture montre comment les géants, les fées ou les grands chevaliers, les songes prophétiques ou le bestiaire menaçant, les fantasmagories du Palais Aventureux ou les aventures diaboliques de la Douloureuse Garde, les objets symboliques et le Graal dispensant gré, degré et grâce, ne s'ordonnent pas seulement en un langage autonome, réductible à une grammaire (une morphologie, une syntaxe et une sémantique des merveilles sont constituées). Ils fondent une véritable rhétorique, riche de figures par lesquelles le monde arthurien se pense, dans les domaines privilégiés de l'amour, de la prouesse et du rapport à la transcendance divine. Choisissant de viser le Vrai avec les obscurités du Beau, le Lancelot en prose fraye à la senefiance une voie étroite au travers des semblances merveilleuses.
Les études relatives au merveilleux (et au fantastique) ont fini par former, au sein de la littérature du Moyen Age, un véritable corps de doctrine. Malgré l'intérêt qu'elles présentent, elles ne donnent pas nécessairement accès, comme telles, à la connaissance des fonctionnements romanesques. L'ambition de ce livre est d'établir un lien entre ces deux domaines, dans le cadre du Lancelot en prose - irremplaçable somme arthurienne - et au travers de la poétique. Poétique de la merveille, certes, mais aussi poétique (merveilleuse) du roman en prose, s'il est vrai que, dépourvu de forme fixe et défini par sa matière, celui-ci trouve dans le jeu de la merveille avec le merveilleux l'un de ses principes d'élaboration. Envisagé selon les deux pôles constitutifs de la poétique littéraire - esthétique et artistique, le Lancelot offre un précieux champ d'étude à la détermination des conditions littéraires propres à la perception du merveilleux. Le pacte de lecture qu'il propose, et qui est ici abordé dans ses aspects théorique, lexical, anthropologique ou critique, concourt tout à la fois à placer l'amateur de romans de chevalerie au contact de l'altérité fascinante des merveilles et à fonder l'identité de l'univers romanesque. D'un autre côté, la contribution du merveilleux à l'écriture montre comment les géants, les fées ou les grands chevaliers, les songes prophétiques ou le bestiaire menaçant, les fantasmagories du Palais Aventureux ou les aventures diaboliques de la Douloureuse Garde, les objets symboliques et le Graal dispensant gré, degré et grâce, ne s'ordonnent pas seulement en un langage autonome, réductible à une grammaire (une morphologie, une syntaxe et une sémantique des merveilles sont constituées). Ils fondent une véritable rhétorique, riche de figures par lesquelles le monde arthurien se pense, dans les domaines privilégiés de l'amour, de la prouesse et du rapport à la transcendance divine. Choisissant de viser le Vrai avec les obscurités du Beau, le Lancelot en prose fraye à la senefiance une voie étroite au travers des semblances merveilleuses.
La beauté du merveilleux
Aurélia Gaillard, Jean-René Valette
E-book
14,99 €