Biographie de Pavese Cesare
Né le 9 septembre 1908 à Santo Stefano Belbo, dans les collines au sud-est de Turin, Cesare Pavese vouera toute sa vie un attachement sans borne à sa région, attachement qui marquera toute son oeuvre. Orphelin de père, Pavese est un enfant solitaire et passionné par les livres. Après un bref passage dans l'enseignement, il commence à traduire les auteurs anglais et américains comme Melville, Joyce, Defoe, Dickens ou Dos Passos.
En 1935, lié avec les milieux intellectuels et antifascistes, il tente d'aider une femme inscrite au Parti communiste, ce qui lui vaut d'être assigné à résidence en Calabre pendant un an. Il entreprend alors d'écrire son journal qui sera publié après sa mort sous le titre Le métier de vivre. A partir de 1936, il devient l'un des principaux collaborateurs d'une grande maison d'édition de Turin, Einaudi.
La même année, il publie un recueil de poésie, Travailler fatigue, qui passe inaperçu. Après la guerre, il adhère au Parti communiste et écrit régulièrement dans L'Unia L'après-guerre est une période très féconde : il publie une réflexion sur les grands mythes de l'humanité, Dialogues avec Leucb, et Le camarade, l'histoire d'une éducation politique et sentimentale, en 1947. Avant que le coq chante, paru l'année suivante, rassemble plusieurs récits dont La prison inspiré de son assignation à résidence, et La maison sur la colline qui évoque la Résistance dans le Piémont.
Le bel été, en 1949, se compose de trois courts romans. Son dernier livre, La lune et les feux, raconte l'histoire d'un ancien pupille de l'Assistance publique qui revient, après avoir émigré, au pays qui lui tient lieu de pays natal, et fait figure de testament spirituel. Cesare Pavese se suicide le 27 août 1950 à Turin, dévoré par le sentiment que le langage ne peut traduire la réalité de la vie.
Solitaire et obsédé par le désir de saisir l'infinité du monde, Cesare Pavese a laissé une oeuvre riche, douloureuse et poétique, d'une très grande beauté formelle.