A la mort de l’éminent professeur de littérature française Joe J. Stockholm, son fils, en l’occurrence le narrateur, découvre le plan de l’ultime ouvrage que préparait le vieil homme, et qui devait être consacré aux amours de Chateaubriand. Curieusement, il semblait beaucoup s’intéresser à un détail des Mémoires d’Outre-Tombe : l'allusion à un baiser et à une petite sonneuse de cloches de l’abbaye de Westminster. Le fils décide de se rendre à Londres sur les traces de la mystérieuse jeune fille. Ses découvertes vont bouleverser sa propre existence.
Jérôme Attal s'empare d'un véritable mais infime élément de l'oeuvre de Chateaubriand, pour broder une histoire dédoublée, au travers de plus de deux siècles, par un habile jeu de miroirs. Avec pour point focal la découverte du grand amour romantique, vont s'entremêler l'évocation historique, faisant revivre avec réalisme le Chateaubriand de 1793, émigré à Londres pour fuir la Terreur française, écrivain en devenir pour l'heure dans le plus grand dénuement, et la quête contemporaine du narrateur.
J'ai beaucoup aimé l'originalité du sujet et de la construction, la force et la crédibilité de l'immersion historique, ainsi que l'humour et la belle écriture travaillée, ornée de jolies trouvailles et de tournures poétiques. Malheureusement, après (et sans doute en raison de) mon enthousiasme du début, une certaine frustration s'est peu à peu installée chez moi, alors que tension et mystère disparaissaient rapidement pour céder la place à une intrigue romantique, certes jolie, mais somme toute assez banale. Après une alléchante mise en appétit, je suis en quelque sorte restée sur ma faim, un goût de trop peu ou d'inachevé en bouche.
Brillant sur la forme, tant par la construction du récit que par le style de l'écriture, La petite sonneuse de cloches ne m'a pas semblé tenir toutes les promesses que son idée originale avait fait résonner en moi : je garde l'impression globale d'un bon livre certes, mais après avoir cru pendant tout le début qu'il serait un coup de coeur. La déception est toute relative, mais dominante néanmoins. Dommage.
A la mort de l’éminent professeur de littérature française Joe J. Stockholm, son fils, en l’occurrence le narrateur, découvre le plan de l’ultime ouvrage que préparait le vieil homme, et qui devait être consacré aux amours de Chateaubriand. Curieusement, il semblait beaucoup s’intéresser à un détail des Mémoires d’Outre-Tombe : l'allusion à un baiser et à une petite sonneuse de cloches de l’abbaye de Westminster. Le fils décide de se rendre à Londres sur les traces de la mystérieuse jeune fille. Ses découvertes vont bouleverser sa propre existence.
Jérôme Attal s'empare d'un véritable mais infime élément de l'oeuvre de Chateaubriand, pour broder une histoire dédoublée, au travers de plus de deux siècles, par un habile jeu de miroirs. Avec pour point focal la découverte du grand amour romantique, vont s'entremêler l'évocation historique, faisant revivre avec réalisme le Chateaubriand de 1793, émigré à Londres pour fuir la Terreur française, écrivain en devenir pour l'heure dans le plus grand dénuement, et la quête contemporaine du narrateur.
J'ai beaucoup aimé l'originalité du sujet et de la construction, la force et la crédibilité de l'immersion historique, ainsi que l'humour et la belle écriture travaillée, ornée de jolies trouvailles et de tournures poétiques. Malheureusement, après (et sans doute en raison de) mon enthousiasme du début, une certaine frustration s'est peu à peu installée chez moi, alors que tension et mystère disparaissaient rapidement pour céder la place à une intrigue romantique, certes jolie, mais somme toute assez banale. Après une alléchante mise en appétit, je suis en quelque sorte restée sur ma faim, un goût de trop peu ou d'inachevé en bouche.
Brillant sur la forme, tant par la construction du récit que par le style de l'écriture, La petite sonneuse de cloches ne m'a pas semblé tenir toutes les promesses que son idée originale avait fait résonner en moi : je garde l'impression globale d'un bon livre certes, mais après avoir cru pendant tout le début qu'il serait un coup de coeur. La déception est toute relative, mais dominante néanmoins. Dommage.