La petite fille qui aimait trop les allumettes - Occasion

Par : Gaétan Soucy
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  • Nombre de pages179
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.265 kg
  • Dimensions13,9 cm × 21,4 cm × 1,2 cm
  • ISBN2-89052-913-4
  • EAN9782890529137
  • Date de parution05/02/1999
  • ÉditeurBoréal (Editions du)

Résumé

Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. A peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir. Ainsi débute ce récit impossible à raconter, à la fois désopilant et grandiose, plein de surprises et d'enchantements, porté de bout en bout par une langue tout ensemble farfelue et éclatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin était : à savoir que la littérature est d'abord une fête du langage, et que Gaétan Soucy occupe dans nos lettres une place aussi unique qu'incontestable.
Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. A peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir. Ainsi débute ce récit impossible à raconter, à la fois désopilant et grandiose, plein de surprises et d'enchantements, porté de bout en bout par une langue tout ensemble farfelue et éclatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin était : à savoir que la littérature est d'abord une fête du langage, et que Gaétan Soucy occupe dans nos lettres une place aussi unique qu'incontestable.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.6/5
sur 5 notes dont 2 avis lecteurs
secret de famille
Je découvre l'auteur avec ce roman, et ainsi l'univers particulier qu'il a su créer au fil des pages. Un univers exigeant, dans lequel il faut du temps pour entrer, car la langue destabilise, à l'image du personnage principal du récit, destabilisée et destabilisante elle aussi. Un univers dans lequel rien n'est fixe et tout est à découvrir, jusqu'à la dernière page. Un titre qui reste énigmatique longtemps, à l'image de cette famille dont on devine l'histoire peu à peu. Car rien n'est donné d'entrée de jeu, dans ces pages. Tout est à décoder petit à petit, et un mystère en entraine un autre. Une voix à part dans l'univers de la littérature francophone. L'image que je retiendrai : Celle de la salle de bal qui tombe en ruine avec les 400 couverts rangés en ordre de marche, brillants sous le soleil. Quelques citations : "Ainsi vont les mot. Ils arrivent toujours, coûte que coûte, à se poser quelque part, et cela seul est important." (p.142) "J'avais définitivement compris que nos rêves ne decendent sur terre que le temps de nous faire un pied de nez, en nous laissant une saveur sur la langue, quelque chose comme de la confiture de caillots (...)" (p.157)
Je découvre l'auteur avec ce roman, et ainsi l'univers particulier qu'il a su créer au fil des pages. Un univers exigeant, dans lequel il faut du temps pour entrer, car la langue destabilise, à l'image du personnage principal du récit, destabilisée et destabilisante elle aussi. Un univers dans lequel rien n'est fixe et tout est à découvrir, jusqu'à la dernière page. Un titre qui reste énigmatique longtemps, à l'image de cette famille dont on devine l'histoire peu à peu. Car rien n'est donné d'entrée de jeu, dans ces pages. Tout est à décoder petit à petit, et un mystère en entraine un autre. Une voix à part dans l'univers de la littérature francophone. L'image que je retiendrai : Celle de la salle de bal qui tombe en ruine avec les 400 couverts rangés en ordre de marche, brillants sous le soleil. Quelques citations : "Ainsi vont les mot. Ils arrivent toujours, coûte que coûte, à se poser quelque part, et cela seul est important." (p.142) "J'avais définitivement compris que nos rêves ne decendent sur terre que le temps de nous faire un pied de nez, en nous laissant une saveur sur la langue, quelque chose comme de la confiture de caillots (...)" (p.157)
  • Triste
  • Inattendu
  • Bouleversant
ovni...
Ce livre ne ressemble à rien d'autre parmi les livres que j'ai lu. Un conseil, ne pas lire la préface. L'histoire, lisez-la et écoutez cette nouvelle langue que Gaëtan Soucy a inventée, et qui n'a rien à voir avec le fait qu'il est québequois. Un véritable travail sur le langage et sur son sens. Un livre sur les mondes clos et sur ce qu'ils génèrent.
Ce livre ne ressemble à rien d'autre parmi les livres que j'ai lu. Un conseil, ne pas lire la préface. L'histoire, lisez-la et écoutez cette nouvelle langue que Gaëtan Soucy a inventée, et qui n'a rien à voir avec le fait qu'il est québequois. Un véritable travail sur le langage et sur son sens. Un livre sur les mondes clos et sur ce qu'ils génèrent.
  • Drôle
  • Triste
  • Enfance
  • Secret
  • Surprenant
  • langage
L'ACQUITTEMENT
Gaétan Soucy
E-book
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