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Les récentes déclarations du président de la République sur la création d'un 5e risque, afin de prendre en charge la "dépendance" des personnes âgées, soulignent l'importance de cette question. Mais faut-il le limiter aux seules personnes âgées et l'aborder par son seul financement ? Ce livre s'efforce de contribuer au débat, en montrant combien la barrière d'âge de 60 ans, qui sépare les personnes âgées dites dépendantes des adultes handicapés moins âgés, est artificielle et source d'inégalités.
Les exemples étrangers nous montrent que cette séparation est unique en Europe. Protéger de la perte d'autonomie, c'est créer un nouveau droit social universel, s'appuyant sur la solidarité nationale afin d'éviter de cliver la population relevant de l'aide publique de celle relevant de la prévoyance privée, et de créer ainsi un système à deux vitesses. L'universalité de la prestation implique une harmonisation de la reconnaissance et de la compensation de la perte d'autonomie et de la participation financière des bénéficiaires.
La neutralité des barèmes des interventions à domicile et en établissement doit permettre le choix de solutions alternatives correspondant à la volonté de la personne. La fragmentation des dispositifs de prise en charge de ces deux populations génère complexité, inefficacité et surcoûts des réponses. Il importe donc de remettre à plat les dispositifs existants, en simplifiant les responsabilités en matière d'organisation, de financement et de dispensation des services et prestations.
