La Part de l'étranger.e. Travail & racisme

Par : Hélène-Yvonne Meynaud

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  • Nombre de pages290
  • PrésentationBroché
  • Poids0.33 kg
  • Dimensions13,0 cm × 20,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-35687-056-8
  • EAN9782356870568
  • Date de parution07/01/2010
  • CollectionClair & Net
  • ÉditeurLe Bord de l'eau

Résumé

La construction de l'autre - l'étranger, la femme - comme essentiellement différent par sa " couleur ", ses potentialités, son comportement, est une des manières de maintenir la puissance de référence : l'homme, occidental, riche, père de famille, en bonne santé. Les décideurs peuvent alors, en toute respectabilité, subordonner, sous-payer, retenir, exclure. Avec la mondialisation, les tâches non délocalisables : chantiers, restauration, nettoyage et assistance à la personne, etc., sont offertes à une main-d'oeuvre " importée ", taillable et corvéable par sa précarité. Les industries et services, quant à eux, s'exportent le plus souvent vers les pays à la main-d'oeuvre bon marché. L'origine étrangère, réelle ou supposée, rend l'emploi en CDI exceptionnel. La discrimination raciale et sexuelle au travail, démontrée par de nombreuses études statistiques, commence à peine à être dénoncée par des plaintes devant les tribunaux. Le comptage ethno-racial souvent proposé comme solution se heurte à des obstacles éthiques et techniques. Il justifie l'idée de la matérialité des clivages " raciaux ". La " race " serait ainsi recréée comme mode explicatif des inégalités. Tout se passe comme si les politiques de diversité étaient mobilisées pour (re)dorer l'image des entreprises et des gouvernements, saupoudrant par-ci, noircissant par-là, remplaçant l'exigence de promotion des femmes par celle des " divers ". Pourtant nous pouvons agir contre cette situation. Une fois les discriminations prouvées, des mesures de rétablissement des droits sont possibles. Notre modèle républicain, mis à mal, peut être restauré, et une juste place trouvée pour l'étranger.e, celle de partenaire dans la démocratie.
La construction de l'autre - l'étranger, la femme - comme essentiellement différent par sa " couleur ", ses potentialités, son comportement, est une des manières de maintenir la puissance de référence : l'homme, occidental, riche, père de famille, en bonne santé. Les décideurs peuvent alors, en toute respectabilité, subordonner, sous-payer, retenir, exclure. Avec la mondialisation, les tâches non délocalisables : chantiers, restauration, nettoyage et assistance à la personne, etc., sont offertes à une main-d'oeuvre " importée ", taillable et corvéable par sa précarité. Les industries et services, quant à eux, s'exportent le plus souvent vers les pays à la main-d'oeuvre bon marché. L'origine étrangère, réelle ou supposée, rend l'emploi en CDI exceptionnel. La discrimination raciale et sexuelle au travail, démontrée par de nombreuses études statistiques, commence à peine à être dénoncée par des plaintes devant les tribunaux. Le comptage ethno-racial souvent proposé comme solution se heurte à des obstacles éthiques et techniques. Il justifie l'idée de la matérialité des clivages " raciaux ". La " race " serait ainsi recréée comme mode explicatif des inégalités. Tout se passe comme si les politiques de diversité étaient mobilisées pour (re)dorer l'image des entreprises et des gouvernements, saupoudrant par-ci, noircissant par-là, remplaçant l'exigence de promotion des femmes par celle des " divers ". Pourtant nous pouvons agir contre cette situation. Une fois les discriminations prouvées, des mesures de rétablissement des droits sont possibles. Notre modèle républicain, mis à mal, peut être restauré, et une juste place trouvée pour l'étranger.e, celle de partenaire dans la démocratie.