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À découvrir
Qui n'aimerait pas écrire comme Sylvain Tesson? C'est envoûtant, drôle, sensé.
Partir à l'affut de la panthère, c'est finalement pour lui prétexte à de nombreuses réflexions philosophiques sur notre rapport à la nature et à l'immobilité, sur la nature humaine.
Un très beau récit de voyage, une bulle de tranquillité au sein de nos quotidiens mouvementés.
Hypnotique !
Partez sur les traces silencieuses de la mythique panthère des neiges aux côtés de Sylvain Tesson et du photographe Vincent Munier.
C'est une ode à la beauté de la nature, à la patience et à la persévérance ainsi qu'une profonde réflexion sur la nature humaine...
A lire absolument en feuilletant le magnifique album de photos de V. Munier, Tibet minéral animal. De plus les photos sont accompagnées de poèmes de S. Tesson ! Un régal!
Sylvain Tesson au royaume du silence, voici une situation peu banale qui lui donne l'occasion d'un nouveau récit de voyage mâtiné de réflexions philosophiques dont il a le secret sur la nature humaine, animale ou la spiritualité liée aux apparitions. Un très grand Tesson !
Je dois vous avouer que cela faisait 6 semaines qu'aucun écrit n'avait réussi à me happer, me toucher, me subjuguer. Je ne trouvais plus ni le rythme, ni les mots qui appellent le voyage. Tout avait déjà été écrit, lu, vu. Tout n'était qu'ennui mortel.
Et puis, est paru le dernier et salvateur récit de voyage de Sylvain Tesson. Au fil des pages, il m'a fait reprendre goût aux mots, aux voyages immobiles, à la Beauté.
Loin de la course effrénée de notre monde vers son inévitable chute, Sylvain Tesson s'arrête.
Se met à l'affût de la Beauté.
Et nous l'offre.
Sylvain Tesson,
c'est ma panthère des neiges à moi.
Sylvain Tesson nous fait l'éloge de la patience, avec beaucoup de poésie et d'humour.
Attendre, des heures et des jours durant, par des températures polaires, l'apparition (non garantie !) de la majestueuse et mythique panthère des neiges, oblige à prendre du recul et à changer ses habitudes.
Une expérience qui ne peut qu'être bénéfique en ces temps du "tout, tout de suite".
Certes, nous ne pouvons pas tous aller au Tibet avec Vincent Munier et Sylvain Tesson (c'est bien dommage !!), mais nous pouvons lire ce livre, qui nous aidera à faire ce pas de côté, à changer la direction
de notre regard.
Cessons de vivre à cent à l'heure et retrouvons le goût de l'attente, nous y avons beaucoup à gagner !
Très bel ouvrage que je viens de découvrir grâce au club lecture du village ! Belle écriture, on rêve et voyage ensemble. On est comme lui à l'affut du beau, du rare, de l'exceptionnel. Belle leçon de patience. Dommage que l'art de la photographie ne soit pas un peu plus expliquée car il était à bonne école... mais il a préféré la philosophie pour nous faire réfléchir aussi sur notre monde.
Infatigable voyageur de l’extrême, l’auteur accompagne le photographe animalier Vincent Munier dans une expédition au Tibet, dans l’espoir d’apercevoir l’une des dernières panthères des neiges.
La narration livre de magnifiques pages sur l’un des espaces encore préservés de la planète, en grande partie en raison de son inaccessibilité et de ses âpres conditions climatiques. Par des températures oscillant entre -20 et -30°C, au coeur de montagnes à première vue désertes offrant des paysages aussi rudes que somptueux, l’équipe d'observateurs doit déployer toutes
ses ressources physiques et des trésors de patience, pour guetter indéfiniment, et peut-être vainement, l’apparition de la rarissime reine du camouflage. En attendant, affût après affût, la faune sauvage locale se dévoile peu à peu, poursuivant son cycle perpétuel de vie et de mort sur un territoire en peau de chagrin, de plus en plus menacé par l’activité humaine.
Un désenchantement plein d’auto-dérision imprègne le texte, face à la certitude d’observer un monde sauvage en sursis, décimé par l’irresponsable avidité des hommes, au nom d’un progrès au final sur bien des plans contestable. Empruntant à de nombreuses références tant occidentales qu’orientales, l’auteur nous livre, sur un ton caustique, une réflexion philosophique et spirituelle qui fait si souvent mouche que j’en conserve une collection d’aphorismes record pour une seule lecture.
Ce superbe récit d’aventure, qui fait autant rêver que méditer, frappe à chaque phrase, inoculant l’envie de prendre à son tour le temps d’ouvrir les yeux. Il m’a incitée à aller découvrir avec émerveillement les clichés de Vincent Munier, dont on sait plus ce qui impressionne le plus : la beauté des sujets ou la technique et la patience qu’il aura fallu pour la capturer. Coup de coeur.
Belle écriture, belle histoire... mais... pourquoi profiter de ce bel environnement du Tibet et à la fois juger sa philosophie bouddhiste de "morbide" (p53) (Morbide d'après Larousse: Qui a un caractère malsain, anormal - Synonymes : frelaté - immoral - pervers - pourri)
.... ou sous-entendre que pour bien vivre en groupe la solution est de "ne pas se mélanger" (p83). L'Université de Nanterre-Paris dont il se vente d'avoir étudié (p81) ne lui a-t-il pas appris aussi le respect? Le prix Renaudot a-t-il bien pesé les mots??? Désolé Monsieur Tesson, j'ai aussi beaucoup voyagé mais vous
prouvez par votre écriture que, là ou vous allez, vous "voisinez" mais vous ne vous "mélangez" pas.
Il n'y a pas de panthère des neiges dans ce livre, rien sur la photographie non plus, que reste-t-il ?
Un flot de mots sans rythme, de métaphores sans image, sans poésie, sans intérêt.
Bref, je n'ai pas rencontré la panthère des neiges au fil des élucubrations plates de M.Tesson.
Quelle déception, je ne comprends pas que Gallimard édite un ouvrage d'une telle médiocrité, et c'est peu dire...
Oui, oui, je sais, il vient d'avoir le Renaudot.........
Que m'importe d'être à contre courant, je n'apprécie pas ce livre.
L’affût, retrouver la patience d’observer le monde
Sylvain Tesson, c’est un style, c’est une voix familière, légendaire, enveloppante qu’on entend en lisant ce livre. Depuis sa terrible chute qui a bien failli lui coûter la vie, il s’est assagi mais il reste fidèle à lui-même et continue de vouloir absolument réaliser ses rêves, et de nous en faire profiter.
Cet homme pressé, fuyant le « désespoir de l’espérance », a donc dû attendre et se taire à – 30°C. Son ami photographe, Vincent Munier, l’a initié à l’art de l’affût. Un art indispensable si l’on souhaite pouvoir un jour observer la panthère des neiges, retranchée sur les plateaux du Tibet à plus de 5 000 mètres d’altitude. Dans ce froid glacial, lentement, à l’image de son ascension, Sylvain Tesson nous fait découvrir ces contrées lointaines, encore peu abîmées par l’impérialisme chinois (pour combien de temps encore ?). Il nous dit « j’avais appris que la patience est une vertu suprême, la plus élégante et la plus oubliée. Elle aidait à aimer le monde avant de prétendre à le transformer».
La lecture de ce livre nous questionne sur ce que nous avons fait de ce monde sauvage d’une grande beauté. Partout, l’Humanité ne sait que provoquer des extinctions massives de la flore et de la faune.