Novembre 1939. Alors que son époux, Armand, est en Sarre pour protéger la ligne Maginot, Léonie est contrainte de quitter l’Alsace ; les autorités ont donné l’ordre d’évacuer. La jeune femme, dont la grossesse est très avancée, fait le voyage avec sa sœur, Clairette, et Ferdinand, l’oncle de son époux. Après quatre jours d’un voyage épuisant, la famille s’installe à Saint-Avit, dans le Gers. Simone, la mère d’Armand, reste en Alsace, auprès de sa maman âgée. Édouard naît le 23 décembre 1939.
En juin 1940, sous les conseils pressants de son fils, Simone part
vivre à Nancy, en Lorraine, avec la tante et le père de Léonie : Colette et Ernest. Sa bru les rejoint en juillet 1940, accompagnée de son fils. Armand, lui, est fait prisonnier, mais parvient à s’évader. Après des retrouvailles furtives, en 1942, le ventre de Léonie s’arrondit. Elle continue, cependant, à travailler au centre psychiatrique de Maréville et elle œuvre pour la Résistance. Quant à son époux, il a incorporé les Forces Françaises Libres. Aussi, Édouard et sa sœur Ruth-Reine grandissent, sans connaître réellement leurs parents, ce qui pèsera longtemps sur la petite fille et la séparera de son frère.
Plusieurs voix relatent les faits : celle de Léonie, celle de sa sœur, de sa belle-mère, de sa fille et celle de son époux. Cette construction met en exergue les différences de perception. En fonction du narrateur, le style change, les préoccupations ne sont pas les mêmes, les sensibilités ne sont pas semblables et les épreuves diffèrent. Cependant, tous ces adultes se battent pour libérer la France, au péril de leur vie. La douce Léonie fait preuve d’un courage admirable, la pétillante Clairette prend des risques, l’impétueux Armand va au-devant de l’ennemi, les raisonnables Ernest et Simone apportent leur soutien, etc. J’ai été très émue par l’engagement et le sacrifice de ces citoyens, qui n’étaient pas destinés à être des héros et qui ont, pourtant, accompli des actes héroïques pour leur patrie. Elise Fischer rend un vibrant hommage aux Résistants.
Alors que les grandes personnes luttent pour la liberté, Édouard et sa sœur subissent l’absence de leurs parents. La guerre laissera des stigmates immenses et les répercussions seront terribles pour Reine. Sans pouvoir les nommer, la petite fille perçoit les secrets, les non-dits et ne trouve pas sa place. Sa souffrance m’a touchée, même si je ne discernais pas son origine. Celle-ci est dévoilée à la fin. Le conflit mondial entrave les relations, en raison de l’absence et de l’urgence de repousser l’ennemi. La priorité est de vivre et de combattre. Je me suis énormément attachée à cette famille, fortement endeuillée. En effet, le courage de ses membres a engendré des tragédies, qui m’ont ébranlée, et j’ai été touchée par leur capacité à accueillir les moments de bonheur, malgré le contexte dramatique.
Le récit est extrêmement documenté. J’ai énormément apprécié les notes en bas de page qui apportent des précisions historiques sur les évènements, les lieux et les personnages réels. J’ai, également, été passionnée par le récit relatif au centre psychothérapique de Maréville. Les Nancéiens connaissent bien cet hôpital, mais j’ai été surprise par son ancienneté et son histoire. Léonie y exerce en tant qu’infirmière ; elle confie ses sentiments relatifs aux soins prodigués aux internés et s’exprime à propos de certains patients célèbres.
Ce roman, empli d’émotion, raconte l’histoire d’une famille, forcée de quitter l’Alsace pour ne pas devenir allemande. Il se poursuit durant les années après la Libération et dépeint les conséquences, de la Seconde Guerre mondiale, sur les enfants et sur les liens parentaux. J’ai été bouleversée par les personnages : leurs personnalités, leurs actions et leurs sentiments sont dépeints avec précision et tendresse. En ce qui me concerne, j’ai eu un gros faible pour Léonie et Ernest. J’ai adoré Là où renaît l’espoir.
Un vibrant hommage aux Résistants
Novembre 1939. Alors que son époux, Armand, est en Sarre pour protéger la ligne Maginot, Léonie est contrainte de quitter l’Alsace ; les autorités ont donné l’ordre d’évacuer. La jeune femme, dont la grossesse est très avancée, fait le voyage avec sa sœur, Clairette, et Ferdinand, l’oncle de son époux. Après quatre jours d’un voyage épuisant, la famille s’installe à Saint-Avit, dans le Gers. Simone, la mère d’Armand, reste en Alsace, auprès de sa maman âgée. Édouard naît le 23 décembre 1939.
En juin 1940, sous les conseils pressants de son fils, Simone part vivre à Nancy, en Lorraine, avec la tante et le père de Léonie : Colette et Ernest. Sa bru les rejoint en juillet 1940, accompagnée de son fils. Armand, lui, est fait prisonnier, mais parvient à s’évader. Après des retrouvailles furtives, en 1942, le ventre de Léonie s’arrondit. Elle continue, cependant, à travailler au centre psychiatrique de Maréville et elle œuvre pour la Résistance. Quant à son époux, il a incorporé les Forces Françaises Libres. Aussi, Édouard et sa sœur Ruth-Reine grandissent, sans connaître réellement leurs parents, ce qui pèsera longtemps sur la petite fille et la séparera de son frère.
Plusieurs voix relatent les faits : celle de Léonie, celle de sa sœur, de sa belle-mère, de sa fille et celle de son époux. Cette construction met en exergue les différences de perception. En fonction du narrateur, le style change, les préoccupations ne sont pas les mêmes, les sensibilités ne sont pas semblables et les épreuves diffèrent. Cependant, tous ces adultes se battent pour libérer la France, au péril de leur vie. La douce Léonie fait preuve d’un courage admirable, la pétillante Clairette prend des risques, l’impétueux Armand va au-devant de l’ennemi, les raisonnables Ernest et Simone apportent leur soutien, etc. J’ai été très émue par l’engagement et le sacrifice de ces citoyens, qui n’étaient pas destinés à être des héros et qui ont, pourtant, accompli des actes héroïques pour leur patrie. Elise Fischer rend un vibrant hommage aux Résistants.
Alors que les grandes personnes luttent pour la liberté, Édouard et sa sœur subissent l’absence de leurs parents. La guerre laissera des stigmates immenses et les répercussions seront terribles pour Reine. Sans pouvoir les nommer, la petite fille perçoit les secrets, les non-dits et ne trouve pas sa place. Sa souffrance m’a touchée, même si je ne discernais pas son origine. Celle-ci est dévoilée à la fin. Le conflit mondial entrave les relations, en raison de l’absence et de l’urgence de repousser l’ennemi. La priorité est de vivre et de combattre. Je me suis énormément attachée à cette famille, fortement endeuillée. En effet, le courage de ses membres a engendré des tragédies, qui m’ont ébranlée, et j’ai été touchée par leur capacité à accueillir les moments de bonheur, malgré le contexte dramatique.
Le récit est extrêmement documenté. J’ai énormément apprécié les notes en bas de page qui apportent des précisions historiques sur les évènements, les lieux et les personnages réels. J’ai, également, été passionnée par le récit relatif au centre psychothérapique de Maréville. Les Nancéiens connaissent bien cet hôpital, mais j’ai été surprise par son ancienneté et son histoire. Léonie y exerce en tant qu’infirmière ; elle confie ses sentiments relatifs aux soins prodigués aux internés et s’exprime à propos de certains patients célèbres.
Ce roman, empli d’émotion, raconte l’histoire d’une famille, forcée de quitter l’Alsace pour ne pas devenir allemande. Il se poursuit durant les années après la Libération et dépeint les conséquences, de la Seconde Guerre mondiale, sur les enfants et sur les liens parentaux. J’ai été bouleversée par les personnages : leurs personnalités, leurs actions et leurs sentiments sont dépeints avec précision et tendresse. En ce qui me concerne, j’ai eu un gros faible pour Léonie et Ernest. J’ai adoré Là où renaît l’espoir.