La notion de sacré. Aperçu critique

Par : Robert Lloancy

Formats :

  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages272
  • PrésentationBroché
  • Poids0.365 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-296-06470-6
  • EAN9782296064706
  • Date de parution23/10/2008
  • CollectionOuverture philosophique
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Entre " fait et foi ", le sacré doit-il demeurer enclos dans sa sacralité ou peut-il accéder à un point de vue analytique ? Dans l'histoire de la pensée, le substantif le sacré est d'apparition récente mais sa définition, toujours aussi problématique. Le développement de cette notion s'inscrit en parallèle à celui des sciences humaines. Cependant, le sacré ne sort pas indemne d'un examen critique. En particulier, il semble que l'on soit obligé de reconsidérer les fausses évidences de Mircea Eliade : l'expression homo religiosus, et celle de hiérophanie. Elles relèvent d'une idéologie implicite servant d'assise à une prétendue phénoménologie, non d'une rationalité visant à une analyse des faits. Certes le sacré s'incruste dans le religieux mais, en quittant ce socle marmoréen, peut-il se transposer ailleurs, sous peine de déchoir et de perdre ce qui le constitue comme tel dans l'esprit de ses fidèles ? Car la croyance est constitutive de l'essence du sacré. Avec l'influence du social, conjuguée à la dimension proprement affective, la croyance détermine la triangulation du sacré par laquelle celui-ci est circonscrit. Le sacré est-il autre chose qu'un reflet objectivé d'une croyance, prise au sein d'une société donnée, en accord avec une affectivité ? Apparu avec les sciences humaines, le sacré a vu son influence décliner dans les considérants de ces mêmes sciences. A mesure qu'on s'avance dans la modernité son poids s'amenuise. Cette décadence est particulièrement perceptible dans le structuralisme. Peut-on rendre raison de cette disgrâce ? Tout bien considéré, le sacré ne serait-il qu'une sécrétion idéologique de cet Occident impérieux et dominateur se lançant à la conquête du monde ?
Entre " fait et foi ", le sacré doit-il demeurer enclos dans sa sacralité ou peut-il accéder à un point de vue analytique ? Dans l'histoire de la pensée, le substantif le sacré est d'apparition récente mais sa définition, toujours aussi problématique. Le développement de cette notion s'inscrit en parallèle à celui des sciences humaines. Cependant, le sacré ne sort pas indemne d'un examen critique. En particulier, il semble que l'on soit obligé de reconsidérer les fausses évidences de Mircea Eliade : l'expression homo religiosus, et celle de hiérophanie. Elles relèvent d'une idéologie implicite servant d'assise à une prétendue phénoménologie, non d'une rationalité visant à une analyse des faits. Certes le sacré s'incruste dans le religieux mais, en quittant ce socle marmoréen, peut-il se transposer ailleurs, sous peine de déchoir et de perdre ce qui le constitue comme tel dans l'esprit de ses fidèles ? Car la croyance est constitutive de l'essence du sacré. Avec l'influence du social, conjuguée à la dimension proprement affective, la croyance détermine la triangulation du sacré par laquelle celui-ci est circonscrit. Le sacré est-il autre chose qu'un reflet objectivé d'une croyance, prise au sein d'une société donnée, en accord avec une affectivité ? Apparu avec les sciences humaines, le sacré a vu son influence décliner dans les considérants de ces mêmes sciences. A mesure qu'on s'avance dans la modernité son poids s'amenuise. Cette décadence est particulièrement perceptible dans le structuralisme. Peut-on rendre raison de cette disgrâce ? Tout bien considéré, le sacré ne serait-il qu'une sécrétion idéologique de cet Occident impérieux et dominateur se lançant à la conquête du monde ?