"La mort du vieux". Une histoire du parricide au XIXe siècle

Par : Sylvie Lapalus

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Nombre de pages633
  • PrésentationBroché
  • Poids0.715 kg
  • Dimensions14,5 cm × 22,0 cm × 2,7 cm
  • ISBN2-84734-101-3
  • EAN9782847341010
  • Date de parution05/11/2004
  • ÉditeurTallandier

Résumé

A l'instar de l'inceste, qui lui est étroitement lié et avec lequel il constitue l'un des deux tabous fondamentaux, le parricide occupe incontestablement une place significative dans la tradition occidentale, et ce bien avant l'élaboration conceptuelle du complexe d'Œdipe par Freud au début du XXe siècle. Malgré la publication, en 1973, de l'ouvrage Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... par l'équipe de Michel Foucault au Collège de France - l'histoire de ce paysan normand de vingt ans qui, en 1835, massacra sa mère, alors enceinte, sa sœur et son frère - le tabou sur le parricide n'a pas vraiment été levé. Analysant 771 affaires de parricide jugées aux assises entre 1825 et 1913, ce livre vient combler un manque, celui d'une étude globale sur le crime " le plus monstrueux qu'ait à frapper la justice humaine ", selon l'expression de Pierre Larousse. Il en fait la généalogie, de la lente maturation du geste jusqu'au brusque passage à l'acte, et enfin à la punition solennelle. Le siècle fut tout entier marqué par la lutte de la société contre la violence - de plus en plus domestique -, avec la naissance de la criminologie et de la médecine mentale. Cette ère de révolutions fut traversée par la question de l'autorité, à travers la réminiscence et les répétitions symboliques du plus grand des parricides, l'exécution du roi en 1793. Aujourd'hui simple circonstance aggravante de l'homicide, surpassé dans l'échelle des crimes par le crime contre l'humanité, le parricide fut bien le " crime des crimes " du XIXe siècle.
A l'instar de l'inceste, qui lui est étroitement lié et avec lequel il constitue l'un des deux tabous fondamentaux, le parricide occupe incontestablement une place significative dans la tradition occidentale, et ce bien avant l'élaboration conceptuelle du complexe d'Œdipe par Freud au début du XXe siècle. Malgré la publication, en 1973, de l'ouvrage Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... par l'équipe de Michel Foucault au Collège de France - l'histoire de ce paysan normand de vingt ans qui, en 1835, massacra sa mère, alors enceinte, sa sœur et son frère - le tabou sur le parricide n'a pas vraiment été levé. Analysant 771 affaires de parricide jugées aux assises entre 1825 et 1913, ce livre vient combler un manque, celui d'une étude globale sur le crime " le plus monstrueux qu'ait à frapper la justice humaine ", selon l'expression de Pierre Larousse. Il en fait la généalogie, de la lente maturation du geste jusqu'au brusque passage à l'acte, et enfin à la punition solennelle. Le siècle fut tout entier marqué par la lutte de la société contre la violence - de plus en plus domestique -, avec la naissance de la criminologie et de la médecine mentale. Cette ère de révolutions fut traversée par la question de l'autorité, à travers la réminiscence et les répétitions symboliques du plus grand des parricides, l'exécution du roi en 1793. Aujourd'hui simple circonstance aggravante de l'homicide, surpassé dans l'échelle des crimes par le crime contre l'humanité, le parricide fut bien le " crime des crimes " du XIXe siècle.