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C'est le jeune Niannian qui raconte l'incroyable fléau qui s'est abattu sur le petit village des monts Funiu. On l'appelle l'idiot, bien qu'il ait parfois l'esprit aussi clair qu'un pan de ciel bleu, et il se sent bien en peine de raconter ce qui s'est passé. Mais voilà, leur voisin le grand écrivain Yan Lianke a vu son esprit se dessécher et son inspiration tarir, alors il faut bien que Niannian s'acquitte de cette tâche à sa place.
Niannian implore les esprits de lui venir en aide car les gens de son village ont sombré dans une épidémie de somnambulisme. Les jours se succèdent mais le soleil se refuse à poindre. Et dans cette nuit perpétuelle les hommes transgressent tout : la morale, le bon sens, les convenances, ils réalisent leurs désirs les plus secrets et se livrent à la violence. Faut-il voir ce monde insensé comme une allégorie de la réalité? C'est un roman à la puissance visionnaire et à l'humour dévastateur qui vous empoigne et vous emporte tout frissonnant dans sa nuit de cauchemar.
Les somnambules
Yan llanke ne m'a jamais déçu, pas même ici.
Je dois cependant noter que "Servir le peuple", "Bons baisers de Lénine, ou "Les chroniques de Zhalie" m'avaient beaucoup plus transporté.
Mais la puissance de l'allégorie ou de la métaphore de l'histoire reste toujours ici un de ses secrets.
Incontournable écrivain chinois contemporain donc.