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Avec un rythme dynamique et des mots percutants, Sylvain
s'adonne avec justesse à un exercice de style difficile faisant
éprouver à Paul une multitude de sentiments. Le lecteur
ressent sa colère, ses remords, sa détresse, sa haine mais aussi
son amour, sa reconnaissance, et finalement son désir de vivre
rendu possible par le pardon. "Avec violence, il jette un pied
en avant, puis l'autre, à un rythme rapide et saccadé.
Les bras
ballants, sans un regard pour les paysages que la nuit
commence à envelopper lentement, il fixe le sol pierreux qui
se déroule sous ses pas. II marche, droit devant lui, comme si
marcher pouvait épuiser sa colère. [...] On ne quitte pas sa
mère malade, n'est-ce pas ? N'est-il pas le seul fils, la seule
personne qu'il lui reste ? Et où irait-il ? Il n'a nulle part où
aller. Que faire ? Comment vivre encore ? […] Et pourquoi
trouve-t-il cette chapelle, qu'il ne connaît pas, justement
maintenant, à ce moment dramatique et décisif de son
existence, après tant de souvenirs et de souffrances ? Se peut-il
que son errance de cette nuit l'ait conduit justement ici, à
quelques pas de cette chapelle ?"