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New York, aujourd'hui. Ex-taulard en probation dans un hôpital, Lamont, jeune Noir du Bronx, se lie d'amitié avec un patient, rescapé des camps. Uptown, Adam Zignelik, professeur d'histoire en pleine crise existentielle, exhume un document inédit : les premiers témoignages sonores de survivants de l'Holocauste. Dans le creux de cette mémoire ravivée, leurs destins vont s'entremêler. D'un ghetto à l'autre, dans une myriade de voix et une narration virtuose, ce roman poignant interroge l'Histoire du XX.e.
« Un roman très ambitieux, passionnant, où l'auteur d'Ambiguïtés questionne le devoir de mémoire et le pouvoir qu'il exerce sur le présent, afin de terrasser le spectre de la barbarie.
» L'Express
Traduit de l'anglais (Australie) par Johan-Frédérik Hel-Guedj
droits civiques américains, Shoah
Comment vous parler de ce roman ?
D'abord, je l'ai trouvé long à démarrer. On suit deux personnages totalement différents, mais dont on sent que le point commun se situe dans la Lutte pour les Droits Civiques des afro-américains.
Le style y est pour beaucoup : la narration se répète, sur le mode oral, où il nous arrive de réitérer une même information plusieurs fois dans la même conversation.
Puis le récit prend son souffle et l'auteur trouve le point de jonction de ces deux vies : la Shoah.
A partir de ce moment, l'auteur nous plonge dans des récits de vies qui nous emmènent en Pologne avant et pendant la seconde guerre mondiale, et nous entraîne au coeur d'Aushcwitz et de sa machine de mort. Tout en suivant les vies des deux personnages principaux de nos jours.
Mais je ne veux pas non plus vous en dire trop.
Un roman-fleuve sur l'importance de la mémoire et de la parole.
Une lecture enrichissante.
L'image que je retiendrai :
Celle de la menorah en argent qu'offre M. Mandelbrot à celui qui a su l'écouter et si bien retenir l'histoire de sa vie.
Une citation :
"Tant de corps, inertes, entassés à la hâte, une colline de corps, une petite montagne - des individus, des êtres, encore tout dernièrement. C'est ici la fin, songea-t-il, la fin de toutes les calomnies, raciales ou religieuses, de toutes les raileries (...)" (p.373)
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/09/07/30373417.html