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"J'ai seize ans. La guerre me frappe de plein fouet. Comme beaucoup de jeunes filles menacées de mort, je n'ai jamais eu autant envie de vivre. J'ai faim de tout. Le vent glacial ne cesse de souffler. Tout le village vit dans la peur".Depuis plusieurs générations, la famille de la narratrice vit paisiblement de l'élevage et des plantations d'oliviers, près de Sidi Ali Bounab. Mais l'armée française confisque les terres et rafle les jeunes hommes.
Déplacée dans un camp dont elle réussit à s'enfuir pour gagner le maquis, la jeune femme prend les armes aux côtés des hommes. Elle découvre une liberté inouïe, mais aussi la fraternité combattante et bientôt l'amour. Mais elle est capturée et envoyée cette fois-ci dans un centre où les réfractaires sont torturées jusqu'à la mort. Elle rencontre Suzanne, une infirmière française qui a soigné clandestinement des Algériens avant d'être elle aussi emprisonnée et questionnée.
Une profonde amitié naît entre ces deux femmes, mais l'une des deux disparaît. La maquisarde est le récit vrai d'une vie héroïque : une très jeune femme met son courage au service de l'indépendance de son pays. Mais l'Algérie libre lui laissera-t-elle sa liberté ? Dans une langue pure et pleine d'émotion, Nora Hamdi raconte l'histoire de sa mère.
ma mère mon héroïne
La maquisarde de Nora Hamid est un récit autobiographique romancé (c'est écrit à la première personne.) par lequel l’auteure rend hommage à sa mère et à toutes ces femmes, maquisardes, moudjahidates et martyres algériennes, mais aussi ces femmes françaises qui étaient là, auprès de ces femmes et de la cause algérienne.Le fait se déroule en 1956 en pleine révolution algérienne, Neïla, 16 ans, une jeune paysanne kabyle de Sidi Ali Bounab (je suis native de cette région et je vis toujours à Mirabeau Draa ben khedda aujourd’hui, pour vous dire ma surprise de découvrir ce personnage oublié par la grande histoire.) va rejoindre la lutte armée auprès de son frère et de son bien-aimé elle sera arrêtée et enfermée dans un camp de regroupement « centre de tri et de transit» à Tadmaït (actuellement un centre de formation professionnelle)elle aura comme compagnon de cellule une infirmière d'origine européenne, Suzanne, emprisonnée pour son soutient aux combat des algériens , une amitié sincère et profonde verra leur jour entre ces deux grandes femmes , elles connaîtrons la torture , l’humiliation et la privation des droits les plusÉlémentaires (un huis clos intense, parfois dur et cru, violant) Neila y s’échappera grâce à un jeune appelé de l’armé française et trouvera refuge à Alger (la casbah)avec sa mère (une autre héroïne) à l’indépendance elle épousera un émigré , s’exilera avec son lourd fardeau que Nora Hamid sa fille dénouera en lui rendant hommage par ce récit et un film ,.Le texte est aéré, l’écriture est fluide et rend la lecture agréable. Si Nora Hamid voulait rendre hommage à sa mère et toutes ces femmes révolutionnaires qui avaient un grand rôle actif pendant la guerre elle soulèvera et soulignera l’omission délibérée de l’Algérie post indépendance à ce sacrifice, à cet atout majeur qui est la participation de la femme algérienne à tous les niveaux ; de la femme qui préparerait à manger aux soldats, à celle qui lavait, soignait, cachait les soldats du FLN ; à celles dans les maquis prenaient les armes à côté de son père, frère, fils, mari. Un autre combat nous attend à nous d'être fidèle au serment de nos mères et grands-mères