Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans ce livre gorgé d'espace, d'infini, de violence, de cruauté et de mort, pas un personnage qui n'ait le goût et le sens de l'invisible, pas un personnage...
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Dans ce livre gorgé d'espace, d'infini, de violence, de cruauté et de mort, pas un personnage qui n'ait le goût et le sens de l'invisible, pas un personnage qui ne tente de voir au-delà et, quelquefois, y réussit. La maison de l'Aube parle d'un temps presque révolu, retenu ici et là comme la robe sur laquelle on tire, le monde de la nature avec les nuages, la pluie, les arc-en-ciel, les étoiles - quelque chose que nous avons cessé de voir et de savoir ou, plutôt, que nous ne savons plus voir et reconnaître ! A le (res)susciter, Scott Momaday excelle, comme il excelle à restituer l'ambiguïté du monde indien, en équilibre instable entre hier et aujourd'hui, le sacré et le profane, les dieux ou Dieu, les dieux ou rien, le calumet de la paix et la cigarette, la noblesse et une déchéance...