Bourges, 1633. Deux commerçants prospères sont retrouvés pendus. L’échevin, Archambault des Mousseaux, est chargé de rassurer la population. Cependant, il comprend, immédiatement, qu’il ne s’agit pas de suicides. Il doit agir vite, car non seulement, le maire le presse, mais un troisième homme meurt, dans les mêmes circonstances. Même si rien ne permet de le relier aux deux premières victimes, Archambault devine que le passé n’a pas livré tous ses mystères. L’épidémie de peste qui a décimé la ville a laissé des stigmates.
Pour les membres du conseil, les coupables
sont évidents. La première accusée est Jeanne. Soupçonnée de sorcellerie, elle vit dans les bois, entourée d’une meute de loups. Elle a un grand respect pour les animaux et elle est à l’écoute de leur véritable nature. Elle a échappé au bûcher, alors qu’elle refusait d’être une femme soumise. Thierry Berlanda rappelle que la chasse aux sorcières était surtout une chasse aux femmes indépendantes. Les guerres de religion sont, elles aussi, encore dans toutes les mémoires. Les protestants sont la cible de la vindicte publique.
Archambault est un enquêteur attachant, qui ne juge pas sur les apparences et qui sait écouter. Cependant, il n’est pas toujours entendu. Pour mener ses investigations, il doit faire preuve de courage, car l’animosité et la méfiance, à son encontre, sont grandes. Lui-même, semble porter un fardeau sur ses épaules. Aussi, il ne lâche rien, jusqu’à l’épuisement. Pourtant, ce qui se distingue de lui, est une droiture et des valeurs fortes. Sa vision de la femme est avant-gardiste. J’ai aimé les messages de l’auteur au sujet de la cause féminine.
La louve de Mausecret est un roman d’ambiance. J’ai parcouru les ruelles étroites, et sombres, j’ai entendu les sabots des chevaux de ceux qui approchent de la ville et qui ne sont pas désirés. J’ai ressenti l’atmosphère de la forêt : les cris des loups sont parvenus jusqu’à moi, j’ai vu leurs yeux fixés sur moi, j’ai été fascinée par leur regard et par leurs règles de hiérarchie, j’ai admiré leur pelage et j’ai su qu’ils ne me considéreraient pas comme une ennemie. J’ai été envoûtée par les mystères qui entourent Jeanne, mais aussi par les conspirations qui composent l’intrigue. En effet, les crimes s’insèrent dans un contexte qui se dévoile, peu à peu, et qui renforce le climat énigmatique. Enfin, le style soutenu de Thierry Berlanda nous plonge dans le XVIIe siècle. Des mots de vieux français parsèment le récit, ils ajoutent une touche de désuétude qui contribue au charme de l’histoire. Ces termes anciens sont toujours traduits, aussi la lecture est fluide.
J’ai adoré ce roman policier historique mystérieux, empli de sensibilité pour les causes féminine et animale.
J’ai adoré ce roman policier historique mystérieux
Bourges, 1633. Deux commerçants prospères sont retrouvés pendus. L’échevin, Archambault des Mousseaux, est chargé de rassurer la population. Cependant, il comprend, immédiatement, qu’il ne s’agit pas de suicides. Il doit agir vite, car non seulement, le maire le presse, mais un troisième homme meurt, dans les mêmes circonstances. Même si rien ne permet de le relier aux deux premières victimes, Archambault devine que le passé n’a pas livré tous ses mystères. L’épidémie de peste qui a décimé la ville a laissé des stigmates.
Pour les membres du conseil, les coupables sont évidents. La première accusée est Jeanne. Soupçonnée de sorcellerie, elle vit dans les bois, entourée d’une meute de loups. Elle a un grand respect pour les animaux et elle est à l’écoute de leur véritable nature. Elle a échappé au bûcher, alors qu’elle refusait d’être une femme soumise. Thierry Berlanda rappelle que la chasse aux sorcières était surtout une chasse aux femmes indépendantes. Les guerres de religion sont, elles aussi, encore dans toutes les mémoires. Les protestants sont la cible de la vindicte publique.
Archambault est un enquêteur attachant, qui ne juge pas sur les apparences et qui sait écouter. Cependant, il n’est pas toujours entendu. Pour mener ses investigations, il doit faire preuve de courage, car l’animosité et la méfiance, à son encontre, sont grandes. Lui-même, semble porter un fardeau sur ses épaules. Aussi, il ne lâche rien, jusqu’à l’épuisement. Pourtant, ce qui se distingue de lui, est une droiture et des valeurs fortes. Sa vision de la femme est avant-gardiste. J’ai aimé les messages de l’auteur au sujet de la cause féminine.
La louve de Mausecret est un roman d’ambiance. J’ai parcouru les ruelles étroites, et sombres, j’ai entendu les sabots des chevaux de ceux qui approchent de la ville et qui ne sont pas désirés. J’ai ressenti l’atmosphère de la forêt : les cris des loups sont parvenus jusqu’à moi, j’ai vu leurs yeux fixés sur moi, j’ai été fascinée par leur regard et par leurs règles de hiérarchie, j’ai admiré leur pelage et j’ai su qu’ils ne me considéreraient pas comme une ennemie. J’ai été envoûtée par les mystères qui entourent Jeanne, mais aussi par les conspirations qui composent l’intrigue. En effet, les crimes s’insèrent dans un contexte qui se dévoile, peu à peu, et qui renforce le climat énigmatique. Enfin, le style soutenu de Thierry Berlanda nous plonge dans le XVIIe siècle. Des mots de vieux français parsèment le récit, ils ajoutent une touche de désuétude qui contribue au charme de l’histoire. Ces termes anciens sont toujours traduits, aussi la lecture est fluide.
J’ai adoré ce roman policier historique mystérieux, empli de sensibilité pour les causes féminine et animale.