La Logique De La Decouverte Scientifique

Par : Karl Popper

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  • Nombre de pages480
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.645 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,5 cm × 3,8 cm
  • ISBN2-228-88010-8
  • EAN9782228880107
  • Date de parution01/09/1995
  • CollectionBibliothèque scientifique
  • ÉditeurPayot

Résumé

Il serait moins difficile de situer Popper et son oeuvre s'il était possible, sans le trahir, de le rattacher à une école, à un courant de pensée établi... En outre, et malgré l'étendue de son influence, je ne pense pas que l'on puisse parier d'une école popperienne. Son œuvre ne constitue pas un système au sens habituel Popper philosophe ne s'intéresse que fort peu en somme à la philosophie en tant que telle. En revanche, dès son extrême jeunesse, sa réflexion s'attache à tous les grands courants de pensée qui, au lendemain de la première guerre, parcourent l'Europe bouleversée. Formé aux disciplines mathématiques et physiques, le jeune Popper s'interroge d'abord sur la théorie de la relativité... Dans le marxisme et la psychanalyse il voit de grandes entreprises de la pensée jetant un regard nouveau et parfois pénétrant sur la société, sur l'histoire, sur l'homme. Mais il sent bien aussi... que le statut de ces puissantes idéologies... est profondément différent de celui de la Relativité... Le marxisme et la psychanalyse sont hors de la science précisément en ce que, et parce que, par nature, par la structure même de leurs théories, ils sont irréfutables. La théorie d'Einstein au contraire est réfutable, vulnérable à l'expérience ; elle n'a pas été et ne pouvait être prouvée. Le critère de démarcation (ou de falsifiabilité) a été à l'origine, il est demeuré au centre de l'épistémologie de Popper... C'est ce qui fait de ce livre, à mes yeux, l'un des rares ouvrages d'épistémologie où un homme de science puisse reconnaître, sinon parfois découvrir, le mouvement même de sa pensée, l'histoire vraie rarement écrite, du progrès auquel il a pu personnellement contribuer. De sa critique, minutieuse, rigoureuse autant que destructrice, émerge sa propre éthique politique, étroitement associée à son épistémologie de la conjecture, de la réfutation, de l'erreur corrigée. Pour Popper, la philosophie de l'action, comme celle de la connaissance, n'est pas un délire mais une sagesse. Sagesse fondée sur un acte de foi dans le pouvoir de la rationalité éprouvée et de la "mesure", comme aurait dit Camus ; acte de foi délibéré et lucide en l'homme, pour qui il a cette admirable formule : "l'homme peut savoir, donc il peut être libre".
Il serait moins difficile de situer Popper et son oeuvre s'il était possible, sans le trahir, de le rattacher à une école, à un courant de pensée établi... En outre, et malgré l'étendue de son influence, je ne pense pas que l'on puisse parier d'une école popperienne. Son œuvre ne constitue pas un système au sens habituel Popper philosophe ne s'intéresse que fort peu en somme à la philosophie en tant que telle. En revanche, dès son extrême jeunesse, sa réflexion s'attache à tous les grands courants de pensée qui, au lendemain de la première guerre, parcourent l'Europe bouleversée. Formé aux disciplines mathématiques et physiques, le jeune Popper s'interroge d'abord sur la théorie de la relativité... Dans le marxisme et la psychanalyse il voit de grandes entreprises de la pensée jetant un regard nouveau et parfois pénétrant sur la société, sur l'histoire, sur l'homme. Mais il sent bien aussi... que le statut de ces puissantes idéologies... est profondément différent de celui de la Relativité... Le marxisme et la psychanalyse sont hors de la science précisément en ce que, et parce que, par nature, par la structure même de leurs théories, ils sont irréfutables. La théorie d'Einstein au contraire est réfutable, vulnérable à l'expérience ; elle n'a pas été et ne pouvait être prouvée. Le critère de démarcation (ou de falsifiabilité) a été à l'origine, il est demeuré au centre de l'épistémologie de Popper... C'est ce qui fait de ce livre, à mes yeux, l'un des rares ouvrages d'épistémologie où un homme de science puisse reconnaître, sinon parfois découvrir, le mouvement même de sa pensée, l'histoire vraie rarement écrite, du progrès auquel il a pu personnellement contribuer. De sa critique, minutieuse, rigoureuse autant que destructrice, émerge sa propre éthique politique, étroitement associée à son épistémologie de la conjecture, de la réfutation, de l'erreur corrigée. Pour Popper, la philosophie de l'action, comme celle de la connaissance, n'est pas un délire mais une sagesse. Sagesse fondée sur un acte de foi dans le pouvoir de la rationalité éprouvée et de la "mesure", comme aurait dit Camus ; acte de foi délibéré et lucide en l'homme, pour qui il a cette admirable formule : "l'homme peut savoir, donc il peut être libre".
La Quête inachevée
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