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Le 30 janvier 2020, l'Organisation Mondiale de la Santé déclarait l'état d'urgence de santé publique au niveau mondial. Trois mois plus tard, le 17 mars 2020, la France mettait en place le confinement général. Le 23 mars 2020, la loi créait un dispositif ad hoc, l'état d'urgence sanitaire. Cette crise sanitaire d'une ampleur inégalée devait toucher l'ensemble des activités publiques et privées, plaçant le pays à l'arrêt pendant deux mois et ne permettant une reprise progressive qu'avec de profondes modifications au moment du déconfinement.
La justice et l'organisation judiciaire ont été touchées de plein fouet et contraintes à l'arrêt dans un premier temps puis à des évolutions inédites pour concilier leur mission essentielle avec la sauvegarde de la santé publique. Par ailleurs, la crise sanitaire a surgi alors que la France avait vécu et vivait encore avec la crise terroriste depuis 2015 et avait connu une crise sociale depuis 2018.
La succession, l'enchainement de ces crises, dont les causes ou les origines sont bien différentes, ont cependant eu des conséquences parfois très proches sur le fonctionnement de nos institutions. Cet ouvrage rend compte d'un ensemble de réflexions transversales quant au rapport que chacune de ces crises entretiennent avec la Justice : impacts au quotidien sur les structures et les personnels, adaptations de l'institution judiciaire dans l'ensemble de ses composantes et enseignements à tirer alors que nous sommes appelés à vivre probablement dans des situations de crise de plus en plus répétitives.