La junte birmane contre l'"ennemi intérieur". Le régime militaire, l'écrasement des minorités ethniques et le désarroi des réfugiés rohingya

Par : Pascal Arcaro, Loïs Desaine

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  • Nombre de pages278
  • PrésentationBroché
  • Poids0.38 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-296-06209-2
  • EAN9782296062092
  • Date de parution01/10/2008
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

La Birmanie vient encore de se rendre tristement célèbre par les maux dont l'afflige la junte qui la gouverne depuis 1962. Frappée par un terrible cyclone en mai 2008, sa population s'est retrouvée dans une situation d'abandon total. La junte, prévenue de la catastrophe climatique à venir par les autorités indiennes, ne l'a pas avertie du danger et n'a pas organisé d'opérations d'évacuation. De surcroît elle a refusé l'entrée dans les zones touchées par le cyclone aux journalistes et aux organisations internationales proposant de secourir les sinistrés. Au milieu du chaos, la junte a consacré son énergie à la tenue d'un référendum pour pérenniser son pouvoir, interdisant d'ailleurs à ses contradicteurs de s'exprimer. Le monde entier s'est étonné et indigné d'un tel mépris des généraux birmans pour la population. Quelle est donc la nature de cette junte pour laquelle la vie humaine n'a que peu d'importance ? Pourquoi celle-ci frappe-t-elle l'ensemble de la population, au-delà de ses opposants politiques ? Les généraux veulent imposer une intégration nationale fondée sur leur conception du bouddhisme, rejetée dans la rue en 2007 par une majorité de moines, et sur la folklorisation des minorités ethniques, dont un grand nombre ont organisé des mouvements armés depuis des décennies. Les Rohingya, musulmans de l'Arakan, sont les boucs émissaires de cette politique. Confinés dans des camps de réfugiés au Bangladesh, quelques dizaines de milliers d'entre eux se forgent une identité radicale face à la situation ubuesque que la junte impose à leur communauté. Les pratiques de violence et de prévarication des militaires birmans mèneront-elles à l'inverse de l'objectif proclamé : la désintégration de l'Union de Myanmar ?
La Birmanie vient encore de se rendre tristement célèbre par les maux dont l'afflige la junte qui la gouverne depuis 1962. Frappée par un terrible cyclone en mai 2008, sa population s'est retrouvée dans une situation d'abandon total. La junte, prévenue de la catastrophe climatique à venir par les autorités indiennes, ne l'a pas avertie du danger et n'a pas organisé d'opérations d'évacuation. De surcroît elle a refusé l'entrée dans les zones touchées par le cyclone aux journalistes et aux organisations internationales proposant de secourir les sinistrés. Au milieu du chaos, la junte a consacré son énergie à la tenue d'un référendum pour pérenniser son pouvoir, interdisant d'ailleurs à ses contradicteurs de s'exprimer. Le monde entier s'est étonné et indigné d'un tel mépris des généraux birmans pour la population. Quelle est donc la nature de cette junte pour laquelle la vie humaine n'a que peu d'importance ? Pourquoi celle-ci frappe-t-elle l'ensemble de la population, au-delà de ses opposants politiques ? Les généraux veulent imposer une intégration nationale fondée sur leur conception du bouddhisme, rejetée dans la rue en 2007 par une majorité de moines, et sur la folklorisation des minorités ethniques, dont un grand nombre ont organisé des mouvements armés depuis des décennies. Les Rohingya, musulmans de l'Arakan, sont les boucs émissaires de cette politique. Confinés dans des camps de réfugiés au Bangladesh, quelques dizaines de milliers d'entre eux se forgent une identité radicale face à la situation ubuesque que la junte impose à leur communauté. Les pratiques de violence et de prévarication des militaires birmans mèneront-elles à l'inverse de l'objectif proclamé : la désintégration de l'Union de Myanmar ?