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La plupart des discussions sur l'art du Paléolithique tendent à réduire les manifestations plastiques à ce qu'elles sont devenues pour nous : des "images". La difficulté à les contempler de visu — voire la progressive invisibilité en quoi les mesures de conservation les maintiennent —, de même que leur reproduction sur papier glacé ou dans les mouvements droniques des visualisations 3D, ne font qu'accentuer cette tendance.
Et le défaut de l'expérience de la grotte. Il faut donc retrouver une attention à la continuité physique de ces traces (figures, marques ou signes) laissées par des homo sapiens, avec leur champ d'inscription et leur site d'origine. Il s'agit aussi de reprendre ici, dans le suspens de l'habitude et l'intensification de tous les sens suscités par le cheminement spéléologique, ce qu'il nous reste du rapport à notre propre corps, à toutes les espèces animales, et à la géographie, entendue ici comme le monde, que nous parcourons encore dans son actualité préhistorique.