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"J'aurais pu me douter qu'en revenant je t'aurais trouvé là. Sans réfléchir j'ai levé la poignée au lieu de la pousser vers le bas, c'est drôle, ma main avait gardé la mémoire de son installation à l'envers. Dans l'escalier, sur la première marche, les deux tomettes descellées ont fait leur bruit d'assiettes. C'était il y a cinq mois et quelques poussières, dans la lumière de l'hiver." La première fois dans la Grande Villa, c'était comme si je la connaissais depuis toujours.
La deuxième, c'était après la mort de mon père. L.V.
Ecrire à Marseille
Dans ce court texte, Laurence Vilaine évoque un temps de pause, de silence et de soleil, dans le havre de paix de cette grande villa. C'est un texte simple et lumineux. Dans un moment de solitude choisie, l'auteur trouve dans l'écriture un moyen d'apprivoiser la douleur. Un texte passionnant sur la création littéraire et le rapport au mots, dans la douleur et l'envie de s'écrire. Dans la lignée de Philippe Delerm ou de Christian Bobin, un texte simple, beau, très dépouillé.