Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Si le génocide de 1994 au Rwanda a généré une polémique quant au rôle joué par la France aux côtés des Forces armées rwandaises, la période...
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Si le génocide de 1994 au Rwanda a généré une polémique quant au rôle joué par la France aux côtés des Forces armées rwandaises, la période précédente est marquée par l'absence de débat public sur une intervention française initiée dès 1990 dans Lin contexte de secret et d'apathie générale. Comment expliquer la liberté d'action dont ont alors bénéficié les décideurs français ? En quoi a-t-elle été affectée par la montée du débat public ?
A partir d'une analyse des discours officiels concernant cette intervention, la présente recherche rend compte des stratégies de légitimation successivement adoptées par les autorités françaises parallèlement à l'évolution de la situation rwandaise et du débat public en France. Apparaît une argumentation qui vise exclusivement à garantir la parfaite moralité des intentions de la France, la diplomatie française ayant trouvé dans cette morale d'apparat, qu'elle affectionne par tradition, un efficace outil de légitimation pour sa politique au Rwanda. Une stratégie qui lui a interdit, néanmoins, de sembler indifférente au sort des victimes ne massacres à mesure que ceux-ci se multipliaient.
Sommaire
ANATOMIE D'UN PROCESSUS DE LEGITIMATION : L'INTERVENTION FRANCAISE AU RWANDA DANS LE TEXTE
Les clefs de la légitimation du pouvoir politique
La légitimation et son contexte : la politique africaine de la France
Le " récit " officiel et ses résultats
UN BESOIN DE MORALE ET SON UTILISATION POLITIQUE
Des valeurs éthiques comme objectifs
Les conceptions éthiques sélectivement invoquées : une détermination tactique
La légitimation par la morale et ses effets : vers une institutionnalisation du devoir humanitaire ?
David Ambrosetti a obtenu une maîtrise et un DEA de Science politique à l'Institut d'études politiques de Bordeaux/Université Montesquieu - Bordeaux IV. Il poursuit ses recherches, concernant les conséquences des pratiques de légitimation morale en politique étrangère sur l'évolution des pratiques humanitaires d'Etat, dans le cadre d'une thèse de doctorat au Centre d'étude d'Afrique noire.