La folie exfoliée. De la folie comme indice de l'indicible dans les aventures de Tintin et autres considérations. Suivi de Rendre à l'insu portable...
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- Nombre de pages391
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.505 kg
- Dimensions14,0 cm × 21,0 cm × 3,0 cm
- ISBN978-2-84679-594-4
- EAN9782846795944
- Date de parution14/02/2025
- ÉditeurGinkgo
Résumé
Au viol s'ajoute, pour l'enfant sous inceste, l'aggravation majeure d'un interdit de dire. Le consentement ambiant à protéger l'ordre établi taxe sa parole de folie, s'il dénonce. Et s'il ne dénonce pas, c'est lui qui devient fou, ayant à métaboliser l'incurable oxymore de devoir révérer, voire aimer, son tourmenteur. Le piège est imparable. En créant Tintin, Hergé s'attaque à ce thème de la folie, dont il déconstruit l'étiologie usuelle et construit les voies du dépassement.
Ce faisant, il déploie en creux, sans doute à l'insu de son plein gré, toute la figure du viol incestuel, où s'originent tant d'imputations de folie. Il ne le fait naturellement pas expressément, et n'y songe même pas. Elle s'y étale cependant dans toute son évidence, à travers une sémiologie involontaire mais parlante. En quoi il touche au point nodal du problème : le noeud du trauma étant dans l'indicible, on l'expose correctement en l'explorant par les voies expressives de l'inexprimé que ménage justement l'art de la B0, où le dessin parle sans avoir à dire.
En revisitant sous cet angle l'oeuvre capitale que sont les aventures de Tintin, Philippe RATTE approfondit encore la démonstration qu'il avait faite dans Tintin, l'accès à soi (Ginkgo 2015) de ce que le succès universel et durable de ces albums tient à ce qu'ils ont pour trame fondamentale l'experience et la guérison des blessures du Soi, en ce qu'il avait appelé une " psychanalyse homéopathique " bienfaisante.
Il se dégage de cette nouvelle étude une réflexion plus vaste sur les lésions infligées à l'enfance, l'épreuve de leur dépassement, l'ordalie d'échapper aux dérobades comme aux enrobements, mais aussi une contribution acérée à l'étude des pouvoirs du texte et de l'image pour rendre audible et intelligible ce que tant de forces d'élision conspirent à étouffer. Partir ici derechef de Tintin, ouvre à l'intelligence d'enjeux de civilisation aujourd'hui enfin perçus, et à de nouvelles preuves de l'irremplaçable valeur des oeuvres de fiction pour, seules, dire le réel.
Ce faisant, il déploie en creux, sans doute à l'insu de son plein gré, toute la figure du viol incestuel, où s'originent tant d'imputations de folie. Il ne le fait naturellement pas expressément, et n'y songe même pas. Elle s'y étale cependant dans toute son évidence, à travers une sémiologie involontaire mais parlante. En quoi il touche au point nodal du problème : le noeud du trauma étant dans l'indicible, on l'expose correctement en l'explorant par les voies expressives de l'inexprimé que ménage justement l'art de la B0, où le dessin parle sans avoir à dire.
En revisitant sous cet angle l'oeuvre capitale que sont les aventures de Tintin, Philippe RATTE approfondit encore la démonstration qu'il avait faite dans Tintin, l'accès à soi (Ginkgo 2015) de ce que le succès universel et durable de ces albums tient à ce qu'ils ont pour trame fondamentale l'experience et la guérison des blessures du Soi, en ce qu'il avait appelé une " psychanalyse homéopathique " bienfaisante.
Il se dégage de cette nouvelle étude une réflexion plus vaste sur les lésions infligées à l'enfance, l'épreuve de leur dépassement, l'ordalie d'échapper aux dérobades comme aux enrobements, mais aussi une contribution acérée à l'étude des pouvoirs du texte et de l'image pour rendre audible et intelligible ce que tant de forces d'élision conspirent à étouffer. Partir ici derechef de Tintin, ouvre à l'intelligence d'enjeux de civilisation aujourd'hui enfin perçus, et à de nouvelles preuves de l'irremplaçable valeur des oeuvres de fiction pour, seules, dire le réel.
Au viol s'ajoute, pour l'enfant sous inceste, l'aggravation majeure d'un interdit de dire. Le consentement ambiant à protéger l'ordre établi taxe sa parole de folie, s'il dénonce. Et s'il ne dénonce pas, c'est lui qui devient fou, ayant à métaboliser l'incurable oxymore de devoir révérer, voire aimer, son tourmenteur. Le piège est imparable. En créant Tintin, Hergé s'attaque à ce thème de la folie, dont il déconstruit l'étiologie usuelle et construit les voies du dépassement.
Ce faisant, il déploie en creux, sans doute à l'insu de son plein gré, toute la figure du viol incestuel, où s'originent tant d'imputations de folie. Il ne le fait naturellement pas expressément, et n'y songe même pas. Elle s'y étale cependant dans toute son évidence, à travers une sémiologie involontaire mais parlante. En quoi il touche au point nodal du problème : le noeud du trauma étant dans l'indicible, on l'expose correctement en l'explorant par les voies expressives de l'inexprimé que ménage justement l'art de la B0, où le dessin parle sans avoir à dire.
En revisitant sous cet angle l'oeuvre capitale que sont les aventures de Tintin, Philippe RATTE approfondit encore la démonstration qu'il avait faite dans Tintin, l'accès à soi (Ginkgo 2015) de ce que le succès universel et durable de ces albums tient à ce qu'ils ont pour trame fondamentale l'experience et la guérison des blessures du Soi, en ce qu'il avait appelé une " psychanalyse homéopathique " bienfaisante.
Il se dégage de cette nouvelle étude une réflexion plus vaste sur les lésions infligées à l'enfance, l'épreuve de leur dépassement, l'ordalie d'échapper aux dérobades comme aux enrobements, mais aussi une contribution acérée à l'étude des pouvoirs du texte et de l'image pour rendre audible et intelligible ce que tant de forces d'élision conspirent à étouffer. Partir ici derechef de Tintin, ouvre à l'intelligence d'enjeux de civilisation aujourd'hui enfin perçus, et à de nouvelles preuves de l'irremplaçable valeur des oeuvres de fiction pour, seules, dire le réel.
Ce faisant, il déploie en creux, sans doute à l'insu de son plein gré, toute la figure du viol incestuel, où s'originent tant d'imputations de folie. Il ne le fait naturellement pas expressément, et n'y songe même pas. Elle s'y étale cependant dans toute son évidence, à travers une sémiologie involontaire mais parlante. En quoi il touche au point nodal du problème : le noeud du trauma étant dans l'indicible, on l'expose correctement en l'explorant par les voies expressives de l'inexprimé que ménage justement l'art de la B0, où le dessin parle sans avoir à dire.
En revisitant sous cet angle l'oeuvre capitale que sont les aventures de Tintin, Philippe RATTE approfondit encore la démonstration qu'il avait faite dans Tintin, l'accès à soi (Ginkgo 2015) de ce que le succès universel et durable de ces albums tient à ce qu'ils ont pour trame fondamentale l'experience et la guérison des blessures du Soi, en ce qu'il avait appelé une " psychanalyse homéopathique " bienfaisante.
Il se dégage de cette nouvelle étude une réflexion plus vaste sur les lésions infligées à l'enfance, l'épreuve de leur dépassement, l'ordalie d'échapper aux dérobades comme aux enrobements, mais aussi une contribution acérée à l'étude des pouvoirs du texte et de l'image pour rendre audible et intelligible ce que tant de forces d'élision conspirent à étouffer. Partir ici derechef de Tintin, ouvre à l'intelligence d'enjeux de civilisation aujourd'hui enfin perçus, et à de nouvelles preuves de l'irremplaçable valeur des oeuvres de fiction pour, seules, dire le réel.