La fenêtre. Camp de Khiam

Par : Souha Béchara

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  • Nombre de pages140
  • PrésentationBroché
  • Poids0.2 kg
  • Dimensions11,0 cm × 19,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-9973-58-067-2
  • EAN9789973580672
  • Date de parution20/05/2014
  • CollectionEclats de vie
  • ÉditeurElyzad
  • TraducteurRawdha Cammoun-Claveria
  • PostfacierAlain Gresh

Résumé

En 1988, en pleine guerre du Liban, Soha Béchara tire sur le général Antoine Lahad, chef de l'Armée du Liban-Sud, milice supplétive d'Israël. Elle est libanaise, chrétienne et communiste ; elle a vingt et un an. Soha Béchara passera dix ans au camp de détention de Khiam, surnommé " le petit enfer ", où elle subira la torture et l'isolement sans jamais avoir été jugée. Elle ne sera libérée qu'à la faveur d'une importante campagne internationale de soutien.
Dans ce récit, souvenirs épars collectés par Cosette Ibrahim, elle nous donne à voir la réalité du camp : jeunes filles, mamans, grand-mères, pratiquantes, communistes... toutes enfermées ensemble, leur survie liée à ces objets brodés ou tricotés, façonnés clandestinement pour garder l'espoir et refuser la déshumanisation. Pourtant, sur le papier, le camp de Khiam n'a jamais existé. Détruit par les bombardements israéliens de 2006, il n'en reste que des gravats.
C'est pour reconstruire ce passé que l'on a voulu effacer et prêter leur voix aux hommes et aux femmes oubliés de Khiam que Soha Béchara et Cosette Ibrahim livrent aujourd'hui ce témoignage saisissant. Postface d'Alain Gresh.
En 1988, en pleine guerre du Liban, Soha Béchara tire sur le général Antoine Lahad, chef de l'Armée du Liban-Sud, milice supplétive d'Israël. Elle est libanaise, chrétienne et communiste ; elle a vingt et un an. Soha Béchara passera dix ans au camp de détention de Khiam, surnommé " le petit enfer ", où elle subira la torture et l'isolement sans jamais avoir été jugée. Elle ne sera libérée qu'à la faveur d'une importante campagne internationale de soutien.
Dans ce récit, souvenirs épars collectés par Cosette Ibrahim, elle nous donne à voir la réalité du camp : jeunes filles, mamans, grand-mères, pratiquantes, communistes... toutes enfermées ensemble, leur survie liée à ces objets brodés ou tricotés, façonnés clandestinement pour garder l'espoir et refuser la déshumanisation. Pourtant, sur le papier, le camp de Khiam n'a jamais existé. Détruit par les bombardements israéliens de 2006, il n'en reste que des gravats.
C'est pour reconstruire ce passé que l'on a voulu effacer et prêter leur voix aux hommes et aux femmes oubliés de Khiam que Soha Béchara et Cosette Ibrahim livrent aujourd'hui ce témoignage saisissant. Postface d'Alain Gresh.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Un livre important pour l'Histoire !
Ayant lu la biographie de Souha Béchara, "Résistante", il y a deux ans, j'en connaissais déjà beaucoup sur ce qu'il s'est passé dans le camp de Khiam. J'ai donc attendu le moment propice avant de me lancer dans la lecture de celui-là, et si je ne l'ai pas lu directement à la suite c'est aussi parce que j'avais peur de me lasser en relisant la même chose. Surtout que j'ai lu "Résistante" deux fois de suite (livre que j'ai évidemment énormément aimé soit dit en passant, preuve en est l'une des plus longues chroniques que je n'ai jamais écrites ! Si ça vous intéresse, n'hésitez pas à aller la lire sur la page du livre en question, ma chronique date de début mai 2023) ! Bref, tout comme "Résistante", ce livre m'a beaucoup passionné ! Je l'ai lu en peu de temps hélas, surtout qu'il ne comporte qu'une centaine de pages et que la lecture en est très fluide, donc il se lit facilement et très (trop) vite ! Mais c'était une volonté de la part de Cosette Ibrahim, elle a souhaité faire court et simple afin que ce témoignage soit accessible à tous, qu'il puisse être lu par tout le monde. Et c'est parfaitement réussi ! C'est en plus idéal pour ce genre d'œuvre aussi importante pour l'histoire ! Contrairement à ce que je pensais, ce récit ne raconte pas exactement la même chose que le livre "Résistante". Si la majorité reste pareille, certains faits sont toutefois plus détaillés, ou comportent des éléments en plus. D'autres sont également nouveaux, et c'était vraiment captivant de les découvrir ! L'essentiel dans ce livre est ce qu'ont fait les détenus pour se raccrocher à quelque chose, à un espoir, pour survivre. Mais une bonne partie du déroulement de ce qu'il s'est passé est tout de même racontée. À côté de ça, ce récit montre les injustices horribles dont peuvent être victimes les détenus dans ce genre de camp, et aide à se rendre compte qu'ils sont avant tout des êtres humains (et qu'ils sont même comme les autres d'ailleurs), qui se battent pour leur cause, pour être libre. On les découvre très humains, se raccrochant les uns aux autres, à des objets, des sons, à ce qu'ils peuvent. De plus, le fait que l'opération menée par Souha Béchara contre Antoine Lahad n'est que très peu narrée met l'accent sur l'horreur et la cruauté du camp, la souffrance des détenus, et l'espoir, l'envie de vivre, plutôt que sur cet acte qui a déjà bien plus été mis en lumière. D'autant que le camp a désormais été détruit alors il était important d'en laisser une trace. Bien qu'il soit écrit par Cosette Ibrahim, mais du point de vue de Souha Béchara, c'est cette dernière qui a interviewé les détenus afin d'avoir une autre vision des faits que la sienne, et davantage de détails. Le style est bon et souvent poétique, Cosette Ibrahim écrit vraiment bien ! De plus, ce livre regroupe bien les faits, les uns après les autres, énumérés un par un par thème je dirais. Il est écrit comme il faut. En fait, il ressemble plus à un journal écrit pour se rappeler (ce qui est le cas d'ailleurs), écrit par à-coups à chaque fois qu'un souvenir refaisait surface. Certains chapitres m'ont brisé le cœur, tant la tristesse des détenus et celle de leurs proches est déchirante... Je dirais cependant qu'il manque parfois quelques détails dans les événements relatés, je recommande donc de lire d'abord "Résistante", qui est plus complet. Sinon peut-être que certains passages pourraient paraître un peu flous. J'ai moi-même eu par moments quelques trous de mémoire, j'aurais peut-être dû le lire à la suite finalement. Je regrette un peu par contre que Cosette Ibrahim n'ait pas évoqué sa propre expérience, puisqu'elle a elle aussi été prisonnière au camp de Khiam. J'aurais beaucoup aimé connaître son point de vue dessus, les détails de sa détention, ce qu'elle a fait là-bas... Mais je comprends totalement le fait qu'elle n'a pas eu envie d'en parler, et je respecte ce choix. En fait, ce qui me donnait le plus envie de lire ce livre même deux ans en arrière, ce sont les photographies, présentes en fin d'ouvrage. J'avais hâte de découvrir les lieux qui nous sont maintes fois racontés dans ces livres, et que je n'avais pu jusqu'alors qu'imaginer (ou presque) ! Les lieux, mais pas que. Il y a aussi des images de certains objets (parmi les photographies mais aussi sur la couverture intérieure) que les détenues ont confectionnés durant leur détention, et c'est même encore plus important ! Découvrir tout cela m'a émerveillé ! J'admire leur dextérité, ce qu'elles ont fait malgré leurs conditions est absolument exceptionnel ! Et bien au-delà des objets, c'est un magnifique message d'espoir et de vie qu'elles démontrent par là. Nombre de personnes n'auraient pas eu cette force, ce courage, dans de telles conditions inhumaines. À ce que j'ai compris, l'édition arabe de ce livre est un très beau livre-objet, avec des photographies, mais les maisons d'éditions étant réticentes à l'éditer en français, il est finalement sorti en plus petit et avec seulement un condensé des photos. J'aurais bien voulu trouver l'édition arabe du coup ! Mais j'ignore hélas quel est le titre original afin de me le procurer. Ce récit vaut en tout cas grandement d'être lu ! En plus d'être passionnant, c'est une lecture importante pour honorer la mémoire de celles et ceux qui y ont souffert, de celles et ceux qui y sont morts. Je le recommande fortement ! Pour terminer, je vous recommande également de regarder la vidéo YouTube "Témoignages du camp de Khiam (Sud Liban) - Soha Béchara, Cosette Ibrahim, Jean-Louis Chalanset" si cela vous intéresse, qui apporte de nombreuses réponses et permet d'approfondir le sujet.
Ayant lu la biographie de Souha Béchara, "Résistante", il y a deux ans, j'en connaissais déjà beaucoup sur ce qu'il s'est passé dans le camp de Khiam. J'ai donc attendu le moment propice avant de me lancer dans la lecture de celui-là, et si je ne l'ai pas lu directement à la suite c'est aussi parce que j'avais peur de me lasser en relisant la même chose. Surtout que j'ai lu "Résistante" deux fois de suite (livre que j'ai évidemment énormément aimé soit dit en passant, preuve en est l'une des plus longues chroniques que je n'ai jamais écrites ! Si ça vous intéresse, n'hésitez pas à aller la lire sur la page du livre en question, ma chronique date de début mai 2023) ! Bref, tout comme "Résistante", ce livre m'a beaucoup passionné ! Je l'ai lu en peu de temps hélas, surtout qu'il ne comporte qu'une centaine de pages et que la lecture en est très fluide, donc il se lit facilement et très (trop) vite ! Mais c'était une volonté de la part de Cosette Ibrahim, elle a souhaité faire court et simple afin que ce témoignage soit accessible à tous, qu'il puisse être lu par tout le monde. Et c'est parfaitement réussi ! C'est en plus idéal pour ce genre d'œuvre aussi importante pour l'histoire ! Contrairement à ce que je pensais, ce récit ne raconte pas exactement la même chose que le livre "Résistante". Si la majorité reste pareille, certains faits sont toutefois plus détaillés, ou comportent des éléments en plus. D'autres sont également nouveaux, et c'était vraiment captivant de les découvrir ! L'essentiel dans ce livre est ce qu'ont fait les détenus pour se raccrocher à quelque chose, à un espoir, pour survivre. Mais une bonne partie du déroulement de ce qu'il s'est passé est tout de même racontée. À côté de ça, ce récit montre les injustices horribles dont peuvent être victimes les détenus dans ce genre de camp, et aide à se rendre compte qu'ils sont avant tout des êtres humains (et qu'ils sont même comme les autres d'ailleurs), qui se battent pour leur cause, pour être libre. On les découvre très humains, se raccrochant les uns aux autres, à des objets, des sons, à ce qu'ils peuvent. De plus, le fait que l'opération menée par Souha Béchara contre Antoine Lahad n'est que très peu narrée met l'accent sur l'horreur et la cruauté du camp, la souffrance des détenus, et l'espoir, l'envie de vivre, plutôt que sur cet acte qui a déjà bien plus été mis en lumière. D'autant que le camp a désormais été détruit alors il était important d'en laisser une trace. Bien qu'il soit écrit par Cosette Ibrahim, mais du point de vue de Souha Béchara, c'est cette dernière qui a interviewé les détenus afin d'avoir une autre vision des faits que la sienne, et davantage de détails. Le style est bon et souvent poétique, Cosette Ibrahim écrit vraiment bien ! De plus, ce livre regroupe bien les faits, les uns après les autres, énumérés un par un par thème je dirais. Il est écrit comme il faut. En fait, il ressemble plus à un journal écrit pour se rappeler (ce qui est le cas d'ailleurs), écrit par à-coups à chaque fois qu'un souvenir refaisait surface. Certains chapitres m'ont brisé le cœur, tant la tristesse des détenus et celle de leurs proches est déchirante... Je dirais cependant qu'il manque parfois quelques détails dans les événements relatés, je recommande donc de lire d'abord "Résistante", qui est plus complet. Sinon peut-être que certains passages pourraient paraître un peu flous. J'ai moi-même eu par moments quelques trous de mémoire, j'aurais peut-être dû le lire à la suite finalement. Je regrette un peu par contre que Cosette Ibrahim n'ait pas évoqué sa propre expérience, puisqu'elle a elle aussi été prisonnière au camp de Khiam. J'aurais beaucoup aimé connaître son point de vue dessus, les détails de sa détention, ce qu'elle a fait là-bas... Mais je comprends totalement le fait qu'elle n'a pas eu envie d'en parler, et je respecte ce choix. En fait, ce qui me donnait le plus envie de lire ce livre même deux ans en arrière, ce sont les photographies, présentes en fin d'ouvrage. J'avais hâte de découvrir les lieux qui nous sont maintes fois racontés dans ces livres, et que je n'avais pu jusqu'alors qu'imaginer (ou presque) ! Les lieux, mais pas que. Il y a aussi des images de certains objets (parmi les photographies mais aussi sur la couverture intérieure) que les détenues ont confectionnés durant leur détention, et c'est même encore plus important ! Découvrir tout cela m'a émerveillé ! J'admire leur dextérité, ce qu'elles ont fait malgré leurs conditions est absolument exceptionnel ! Et bien au-delà des objets, c'est un magnifique message d'espoir et de vie qu'elles démontrent par là. Nombre de personnes n'auraient pas eu cette force, ce courage, dans de telles conditions inhumaines. À ce que j'ai compris, l'édition arabe de ce livre est un très beau livre-objet, avec des photographies, mais les maisons d'éditions étant réticentes à l'éditer en français, il est finalement sorti en plus petit et avec seulement un condensé des photos. J'aurais bien voulu trouver l'édition arabe du coup ! Mais j'ignore hélas quel est le titre original afin de me le procurer. Ce récit vaut en tout cas grandement d'être lu ! En plus d'être passionnant, c'est une lecture importante pour honorer la mémoire de celles et ceux qui y ont souffert, de celles et ceux qui y sont morts. Je le recommande fortement ! Pour terminer, je vous recommande également de regarder la vidéo YouTube "Témoignages du camp de Khiam (Sud Liban) - Soha Béchara, Cosette Ibrahim, Jean-Louis Chalanset" si cela vous intéresse, qui apporte de nombreuses réponses et permet d'approfondir le sujet.
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