La femme et le masque. Ou l'éloge de l'équilibre chez les Bassari

Par : Monique Gessain

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  • Nombre de pages272
  • PrésentationBroché
  • Poids0.535 kg
  • Dimensions16,5 cm × 24,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN2-84280-106-7
  • EAN9782842801069
  • Date de parution01/04/2006
  • ÉditeurSepia
  • PréfacierAlbert Jacquard

Résumé

Les Tenda, en particulier les Bassari, sont-ils aussi différents de leurs voisins qu'on a longtemps semblé le croire ? Les emprunts linguistiques en faisaient douter, la présence du masque gwanguran et des initiés koré, communs à de nombreuses autres populations, confirme l'influence du monde mandé sur les Tenda. L'institution des masques, secrètement révélée à tous les hommes bassari adultes, suppose une autre partie de la société adulte à laquelle cette révélation n'est pas accordée.
La connaissance par les initiés de l'humanité des masques les rend-elles incapables de contribuer à manipuler ce pouvoir ? L'hypothèse d'une association des masques et des femmes permettant à l'ensemble de la société bassari de manipuler en sa faveur le pouvoir supra-humain des esprits masqués est-elle crédible ? Des notions analogues se rencontrent-elles dans d'autres populations ouest-africaines ? Plus peut-être que toute autre institution - relations réciproques codifiées à l'intérieur de la famille et du système de classes d'âges, parenté à plaisanterie, échanges matrimoniaux, prestations obligatoires de bière - l'association féconde des femmes et des masques, symboles sublimés de la féminité et de la masculinité, parvient-elle à préserver, dans une Afrique soumise à des influences patrilinéaires croissantes, l'équilibre nécessaire à la survie de cette petite population matrilinéaire, les Bassari ?
Les Tenda, en particulier les Bassari, sont-ils aussi différents de leurs voisins qu'on a longtemps semblé le croire ? Les emprunts linguistiques en faisaient douter, la présence du masque gwanguran et des initiés koré, communs à de nombreuses autres populations, confirme l'influence du monde mandé sur les Tenda. L'institution des masques, secrètement révélée à tous les hommes bassari adultes, suppose une autre partie de la société adulte à laquelle cette révélation n'est pas accordée.
La connaissance par les initiés de l'humanité des masques les rend-elles incapables de contribuer à manipuler ce pouvoir ? L'hypothèse d'une association des masques et des femmes permettant à l'ensemble de la société bassari de manipuler en sa faveur le pouvoir supra-humain des esprits masqués est-elle crédible ? Des notions analogues se rencontrent-elles dans d'autres populations ouest-africaines ? Plus peut-être que toute autre institution - relations réciproques codifiées à l'intérieur de la famille et du système de classes d'âges, parenté à plaisanterie, échanges matrimoniaux, prestations obligatoires de bière - l'association féconde des femmes et des masques, symboles sublimés de la féminité et de la masculinité, parvient-elle à préserver, dans une Afrique soumise à des influences patrilinéaires croissantes, l'équilibre nécessaire à la survie de cette petite population matrilinéaire, les Bassari ?