Le locked-in syndrome, sujet difficile s'il en est. Après "le scaphandre et le papillon", de Jean-Dominique Bauby, qui racontait la maladie, de l'intérieur, en voici une vision de l'extérieur, de ceux qui "restent" pendant la maladie, après la mort. Ce roman s'articule autour de la personne de la maîtresse, pour laquelle Lui a quitté femme et enfants, mais qui dès lors qu'il rentre à l'hôpital, se retrouve sans statut, sans droits sur ce corps inerte, qu'elle ne reconnaît plus. Sous forme de tableaux successifs, l'héroïne raconte les allers-retours à l'hôpital, les souvenirs d'enfance,
la première mort, celle du corps qu'elle connaissait, puis la deuxième, définitive, le silence au téléphone, la nouvelle communication, le manque, le désir, le dégoût, aussi, parfois. Ce livre est parfois déconcertant dans la forme d'écriture, notamment le passage de tutoiement au vouvoiement continuel, mais très vite, on rentre dans l'histoire, dans l'humain, dans l'émotion. Touchant.
La fausse veuve
Le locked-in syndrome, sujet difficile s'il en est. Après "le scaphandre et le papillon", de Jean-Dominique Bauby, qui racontait la maladie, de l'intérieur, en voici une vision de l'extérieur, de ceux qui "restent" pendant la maladie, après la mort. Ce roman s'articule autour de la personne de la maîtresse, pour laquelle Lui a quitté femme et enfants, mais qui dès lors qu'il rentre à l'hôpital, se retrouve sans statut, sans droits sur ce corps inerte, qu'elle ne reconnaît plus. Sous forme de tableaux successifs, l'héroïne raconte les allers-retours à l'hôpital, les souvenirs d'enfance, la première mort, celle du corps qu'elle connaissait, puis la deuxième, définitive, le silence au téléphone, la nouvelle communication, le manque, le désir, le dégoût, aussi, parfois. Ce livre est parfois déconcertant dans la forme d'écriture, notamment le passage de tutoiement au vouvoiement continuel, mais très vite, on rentre dans l'histoire, dans l'humain, dans l'émotion. Touchant.