" J'ai découpé Lumumba disait l'ex-mercenaire belge Gerard Soete sans états d'âme à la télévision, lors d'une interview filmée. L'homme exhibait deux dents qu'il disait avoir arrachées, en 1961, à la mâchoire de Patrice Lumumba, Premier ministre de la République démocratique du Congo, quelques mois après l'indépendance de cette ex-colonie belge. Lumumba ? Dans les années 1950, il faisait partie de cette infime minorité appelée les évolués traitée avec égards par les colons occidentaux.
Intellectuel, grand lecteur, sa vision au monde évolua progressivement au contact privilégié de ces maîtres du pays vers un ardent désir de bousculer l'hégémonie coloniale. Fervent défenseur de la justice sociale, du panafricanisme et de l'unité africaine, son parcours oscilla entre des discours enflammés dans des grandes conférences et des emprisonnements, voire de la torture, jusqu'à devenir chef du gouvernement ! Mais la corruption, les tensions politiques internes, un contexte de guerre civile et les ingérences étrangères menaçaient le jeune Etat congolais.
" J'ai découpé Lumumba disait l'ex-mercenaire belge Gerard Soete sans états d'âme à la télévision, lors d'une interview filmée. L'homme exhibait deux dents qu'il disait avoir arrachées, en 1961, à la mâchoire de Patrice Lumumba, Premier ministre de la République démocratique du Congo, quelques mois après l'indépendance de cette ex-colonie belge. Lumumba ? Dans les années 1950, il faisait partie de cette infime minorité appelée les évolués traitée avec égards par les colons occidentaux.
Intellectuel, grand lecteur, sa vision au monde évolua progressivement au contact privilégié de ces maîtres du pays vers un ardent désir de bousculer l'hégémonie coloniale. Fervent défenseur de la justice sociale, du panafricanisme et de l'unité africaine, son parcours oscilla entre des discours enflammés dans des grandes conférences et des emprisonnements, voire de la torture, jusqu'à devenir chef du gouvernement ! Mais la corruption, les tensions politiques internes, un contexte de guerre civile et les ingérences étrangères menaçaient le jeune Etat congolais.