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L'auteur a passé sa petite enfance auprès de Paul Valéry, son
grand-père. Dans l'appartement du 40 de la rue de Villejust,
aux murs décorés de tableaux de Berthe Morisot, de Manet, de
Degas et bien d'autres, elle a vu défiler Gide, Poulenc,
Renoir... Elle nous fait découvrir un Valéry entièrement
consacré à son travail mais très proche des siens, un grand-
père attentif, mais aussi facétieux qui découpait des
cathédrales en carton.
Chaque jour avant le déjeuner, elle
attendait que s'ouvre la porte du bureau, impatiente, inquiète :
Allais-je découvrir un monstre, un énorme cerveau sans pieds,
une de ces bêtes du diable qu'il aimait dessiner pour moi ?
Charlotte n'était jamais loin : la cuisinière, recommandée près
d'un demi-siècle plus tôt par Mallarmé, dont les recettes
s'inspiraient de celles de Blanche Monet.
