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L’ouvrage analyse les effets territoriaux des crises qui frappent simultanément notre pays. Crise
financière, crise de la dette, crise de l’énergie : chacune, à sa façon, joue et jouera fortement sur le
destin des territoires. Ces chocs et leurs impacts territoriaux ne sont pas conjoncturels, mais
structurels. Ils signent la fin d’un cycle de trente ans.
Durant les grandes crises antérieures (1973, 1983, 1993), qui avaient accéléré les changements
structurels dans le pays, les aides publiques avaient permis aux territoires de connaître un
développement aussi inattendu qu’ignoré.
Hier, les amortisseurs étaient plus puissants que les chocs.
Ce n’est plus le cas depuis 2008. Avec la crise des finances publiques et sociales, ce qui, hier, avait
porté et protégé les territoires les menace aujourd’hui. Une ère s’achève : celle de la croissance et du
développement des territoires suburbains, fondée sur la consommation (elle-même financée par les
déficits publics et l’endettement).
De plus en plus, notre société sera assise sur une croissance faible,
le sevrage de la dépense publique et la restriction du crédit. L’énergie chère et la crise de l’économie
résidentielle laissent prévoir un retour à la production et aux métropoles.
Les cartes se redistribuent. Les changements en cours remettent en cause le mode de développement
qui prévalait depuis trente ans. En d’autres termes, le nouvel ouvrage de Davezies annonce et décrit la
crise des années 2010-2020.
Critique mais pas alarmiste !
Pourquoi continuer à donner de l'argent à certaines de nos régions pour des activités fortement déficitaires ?
Pourquoi ne pas consacrer l'aide plutôt sur celles qui ont des projets novateurs ?
Toutes ces thématiques et bien d'autres encore sont évoquées dans ce petit ouvrage fort pertinent.