La crise du discours religieux musulman. Le nécessaire passage de Platon à Kant
édition revue et augmentée

Par : Lahouari Addi

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  • Nombre de pages260
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.42 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-39061-321-3
  • EAN9782390613213
  • Date de parution11/01/2023
  • CollectionPensées musulmanes contemp
  • ÉditeurPresses Universitaires Louvain

Résumé

La sécularisation à laquelle est confrontée la société musulmane concerne la culture et non les textes sacrés. L'expression "religion sécularisée" n'a pas de sens, dans la mesure où on ne sécularise pas Dieu ; mais on sécularise la culture par laquelle la foi est vécue. Pour bâtir une modernité cohérente avec les valeurs religieuses, les musulmans n'ont pas besoin de modifier le Coran ; il suffit qu'ils le lisent autrement, y compris en utilisant la ressource qu'il offre : l'abrogation (en-naskh) de certains versets par d'autres versets.
Ici, la phénoménologie peut aider à l'évolution des représentations culturelles : la vraie interprétation humaine du texte sacré n'existe pas ; le texte sacré existe pour soi et non en soi. Pour traduire cette hypothèse dans la vie quotidienne, la transition de Platon à Kant est nécessaire. Ce livre a pour ambition d'apporter un éclairage à cet enjeu consistant à libérer la culture musulmane du dualisme platonicien, comme l'a été auparavant la culture européenne.
On objectera que c'est une démarche européocentriste ; elle le serait s'il existait une supposée essence européenne ontologiquement différente d'une supposée essence musulmane. Platon, qui a eu une influence considérable sur la culture musulmane, n'est pas un Arabe et Ibn Roshd qui a eu un impact au nord de la Méditerranée est un Maghrébin. Il n'y a alors aucune raison pour que Kant ne soit pas accueilli en terre d'islam.
La sécularisation à laquelle est confrontée la société musulmane concerne la culture et non les textes sacrés. L'expression "religion sécularisée" n'a pas de sens, dans la mesure où on ne sécularise pas Dieu ; mais on sécularise la culture par laquelle la foi est vécue. Pour bâtir une modernité cohérente avec les valeurs religieuses, les musulmans n'ont pas besoin de modifier le Coran ; il suffit qu'ils le lisent autrement, y compris en utilisant la ressource qu'il offre : l'abrogation (en-naskh) de certains versets par d'autres versets.
Ici, la phénoménologie peut aider à l'évolution des représentations culturelles : la vraie interprétation humaine du texte sacré n'existe pas ; le texte sacré existe pour soi et non en soi. Pour traduire cette hypothèse dans la vie quotidienne, la transition de Platon à Kant est nécessaire. Ce livre a pour ambition d'apporter un éclairage à cet enjeu consistant à libérer la culture musulmane du dualisme platonicien, comme l'a été auparavant la culture européenne.
On objectera que c'est une démarche européocentriste ; elle le serait s'il existait une supposée essence européenne ontologiquement différente d'une supposée essence musulmane. Platon, qui a eu une influence considérable sur la culture musulmane, n'est pas un Arabe et Ibn Roshd qui a eu un impact au nord de la Méditerranée est un Maghrébin. Il n'y a alors aucune raison pour que Kant ne soit pas accueilli en terre d'islam.