La conversation comme manière de vivre

Par : Ali Benmakhlouf

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  • Nombre de pages245
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.26 kg
  • Dimensions12,5 cm × 19,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-226-32034-6
  • EAN9782226320346
  • Date de parution28/09/2016
  • ÉditeurAlbin Michel

Résumé

De Montaigne à Lewis Carroll en passant par Saint-Simon et Flaubert, le philosophe Ali Benmakhlouf explore le statut multiséculaire de la conversation, ce lien humain qui nous fait tenir les uns aux autres par la parole. La littérature est le miroir de nos vies en conversation, surtout quand celle-ci se fait l'écho de l'oralité. Ce qui importe, c'est la manière de dire : le rythme, la voix, le souffle, le silence et les gestes : autant de riches matériaux qui éveillent les esprits.
La conversation n'est pas une sagesse toute faite, elle est plutôt une manière de vivre.
De Montaigne à Lewis Carroll en passant par Saint-Simon et Flaubert, le philosophe Ali Benmakhlouf explore le statut multiséculaire de la conversation, ce lien humain qui nous fait tenir les uns aux autres par la parole. La littérature est le miroir de nos vies en conversation, surtout quand celle-ci se fait l'écho de l'oralité. Ce qui importe, c'est la manière de dire : le rythme, la voix, le souffle, le silence et les gestes : autant de riches matériaux qui éveillent les esprits.
La conversation n'est pas une sagesse toute faite, elle est plutôt une manière de vivre.

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Mathilde Le GuayDecitre Part-Dieu
5/5
Art de vivre
Ali Benmakhlouf est un des grands du moment. Son dernier essai philosophique est une vraie perle...Alice au Pays des Merveilles n'a pas de secret pour l'auteur, ni la Cantatrice Chauve de Ionesco, et converser élève, contrairement aux bavardages "pipotages",aux débriefings formatés,aux leçons magistrales ou aux joutes verbales. Elève à hauteur d'homme, loin de la colère et la moquerie et le déballage de culture générale, bref, à un idéal de l'immanence bien partagée à laquelle chacun est invité sans a priori. Un accueil hospitalier de la parole de l'autre et un exercice de jugement envers sa propre sottise : de quoi composer une éthique tangible et non-élitiste, pérenne. A découvrir d'urgence.
Ali Benmakhlouf est un des grands du moment. Son dernier essai philosophique est une vraie perle...Alice au Pays des Merveilles n'a pas de secret pour l'auteur, ni la Cantatrice Chauve de Ionesco, et converser élève, contrairement aux bavardages "pipotages",aux débriefings formatés,aux leçons magistrales ou aux joutes verbales. Elève à hauteur d'homme, loin de la colère et la moquerie et le déballage de culture générale, bref, à un idéal de l'immanence bien partagée à laquelle chacun est invité sans a priori. Un accueil hospitalier de la parole de l'autre et un exercice de jugement envers sa propre sottise : de quoi composer une éthique tangible et non-élitiste, pérenne. A découvrir d'urgence.

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RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Un regard peut suffire, mais rarement. Il faut bien que la conversation s’établisse pour qu’un lien se tisse. La parole est justement ce lien qui nous tient . “Nous sommes faits pour le sentir, pour le dire, non pour l’avoir”, rappelle Flaubert, et "dans les solitudes subies comme celle de la vieillesse, c’est des paroles qu’on a besoin” et de leur “tendresse quotidienne”. C’est de cette tendresse qu’Ali Benmakhlouf va nous entretenir dans son passionnant ouvrage “La conversation comme manière de vivre”. Le philosophe nous entraîne sur les pas de Montaigne à travers la conversation qu’il entretint avec les grands auteurs de l’antiquité. Comme l’auteur le remarque dès les premières pages : la conversation tourne autour de ce qu’il y a de plus difficile à appréhender philosophiquement : le tempérament. “La civilité de la conversation , sans se confondre aucunement avec la mollesse, était pour Montaigne une forme de courtoisie et même de justice en raison de l’équilibre et de la réciprocité qu’elle permet de construire entre les êtres.” Quand on a pris comme Montaigne l’habitude d’écrire dans les marges les livres lus , on est disposé à l’art de la suggestion. C'est sans doute là que se tient l'une des ressources les plus précieuses de l'art de converser. Montaigne voulait faire passer dans l’écriture le ton de la conversation : “Je parle au papier comme je parle au premier que je rencontre.” Comme lui Roland Barthes avait un rapport de conversation avec ses lectures. Il s’arrêtait au milieu d’un paragraphe, notait quelque chose, réfléchissait, reprenait, et se laissait aller au cours discontinu de la conversation. Une méthode qui encourage l’esprit à conserver sa vivacité, à chercher son chemin sans craindre de s’égarer. Mais alors que faut-il éviter dans la conversation? Montaigne souligne deux écueils majeurs : la dispute dialectique inépuisable et la sottise. Descartes, de son côté, fait de la conversation le modèle pour penser notre rapport au temps passé : “Que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés.” L’auteur du “Discours de la méthode” rendait vivant le livre du passé par la conversation avec l’auteur de ce livre. Lui aussi cheminait de conserve avec Platon, Aristote ou Saint Augustin. En trois chapitres alertes et nourris de la meilleure littérature, Ali Benmakhlouf, nous entraîne dans cette aventure de la phrase chère à certains écrivains de l’oralité qui cherchèrent à donner vie aux mots. Ceux-là même qui parlèrent au risque du silence, parlèrent pour sauver l’autre, mais surtout assurèrent cette fonction vitale de la conversation par laquelle passe l’échange des mots, mais aussi celui des corps. Un ouvrage captivant de la première à la dernière ligne. Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM
Un regard peut suffire, mais rarement. Il faut bien que la conversation s’établisse pour qu’un lien se tisse. La parole est justement ce lien qui nous tient . “Nous sommes faits pour le sentir, pour le dire, non pour l’avoir”, rappelle Flaubert, et "dans les solitudes subies comme celle de la vieillesse, c’est des paroles qu’on a besoin” et de leur “tendresse quotidienne”. C’est de cette tendresse qu’Ali Benmakhlouf va nous entretenir dans son passionnant ouvrage “La conversation comme manière de vivre”. Le philosophe nous entraîne sur les pas de Montaigne à travers la conversation qu’il entretint avec les grands auteurs de l’antiquité. Comme l’auteur le remarque dès les premières pages : la conversation tourne autour de ce qu’il y a de plus difficile à appréhender philosophiquement : le tempérament. “La civilité de la conversation , sans se confondre aucunement avec la mollesse, était pour Montaigne une forme de courtoisie et même de justice en raison de l’équilibre et de la réciprocité qu’elle permet de construire entre les êtres.” Quand on a pris comme Montaigne l’habitude d’écrire dans les marges les livres lus , on est disposé à l’art de la suggestion. C'est sans doute là que se tient l'une des ressources les plus précieuses de l'art de converser. Montaigne voulait faire passer dans l’écriture le ton de la conversation : “Je parle au papier comme je parle au premier que je rencontre.” Comme lui Roland Barthes avait un rapport de conversation avec ses lectures. Il s’arrêtait au milieu d’un paragraphe, notait quelque chose, réfléchissait, reprenait, et se laissait aller au cours discontinu de la conversation. Une méthode qui encourage l’esprit à conserver sa vivacité, à chercher son chemin sans craindre de s’égarer. Mais alors que faut-il éviter dans la conversation? Montaigne souligne deux écueils majeurs : la dispute dialectique inépuisable et la sottise. Descartes, de son côté, fait de la conversation le modèle pour penser notre rapport au temps passé : “Que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés.” L’auteur du “Discours de la méthode” rendait vivant le livre du passé par la conversation avec l’auteur de ce livre. Lui aussi cheminait de conserve avec Platon, Aristote ou Saint Augustin. En trois chapitres alertes et nourris de la meilleure littérature, Ali Benmakhlouf, nous entraîne dans cette aventure de la phrase chère à certains écrivains de l’oralité qui cherchèrent à donner vie aux mots. Ceux-là même qui parlèrent au risque du silence, parlèrent pour sauver l’autre, mais surtout assurèrent cette fonction vitale de la conversation par laquelle passe l’échange des mots, mais aussi celui des corps. Un ouvrage captivant de la première à la dernière ligne. Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM
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