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Il serait légitime de supposer que l'accroissement rapide des services financiers numériques et l'abondance de l'offre financière concurrentielle rendront caduques, dans un avenir proche, les banques telles que nous les connaissons. Outre le sentiment anti-banque qui s'est récemment installé suite aux crises financières, l'atmosphère généralement assez surannée et terne des agences traditionnelles fait qu'elles sont perçues avant tout comme des locaux utilitaires.
Les défis lancés aux professionnels de la communication financière sont multiples et concernent surtout le redressement du déficit d'image et la restauration d'une relation client de confiance. Dans la perspective d'une nouvelle communication bancaire, le facteur expérientiel occupe un tout premier plan. Aussi, la valorisation du patrimoine artistique et culturel s'inscrit-t-elle pleinement dans le nouveau discours identitaire.
En partant du constat que les institutions financières saisissent stratégiquement la culture comme mode d'expression, l'ouvrage propose une analyse des modalités discursives et des messages identitaires véhiculés par l'architecture, l'art et le design. Ces articulations esthétiques, illustrées par des études de cas de quatre banques européennes, contribuent formidablement à mettre en place une iconographie ploutocratique, transformant le capital de la culture en une nouvelle culture du capital.