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Depuis le sommet de la Terre organisé à Rio à l'occasion duquel plus de 150 pays ont signé la convention sur la diversité biologique, la nécessité de gérer de manière durable les ressources de la biodiversité apparaît plus que jamais prioritaire. Les initiatives visant à rendre opérationnel le concept de gestion durable se sont multipliées et les ressources financières pour y parvenir sont mobilisées en conséquence.
Au Cameroun, en fonction de leur richesse, de leur vulnérabilité et de leur importance internationale, ces espaces sont classés en réserves de forêt, réserves de faune, parcs nationaux et sanctuaires. C'est ainsi que les parcs nationaux de la Bénoué et de Waza ont été reclassés puis élevés au rang de réserves de biosphère en 1981 et 1982 respectivement. Bien que bénéficiant de ce statut, ayant chacune un plan d'aménagement et cogérées entre l'administration des eaux et forêts et les populations riveraines, les deux aires protégées se dégradent au fil du temps et les populations riveraines, malgré leur implication à des degrés divers dans la gestion de celles-ci, peinent à trouver leur compte.
Les ressources et entités, objets de cogestion entre les parties prenantes, se dégradent plus rapidement que pendant la gestion exclusive. Pour tout dire, la cogestion dans les réserves de biosphère de Waza et de la Bénoué est en phase de produire les résultats inverses de ceux qu'elle était supposée générer.