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Une jeune femme court dans les rues de Tokyo, un bébé dans les bras. Cette enfant n'est pas la sienne ; sans préméditation, elle vient de la kidnapper. Dès lors, la vie de Kiwako n'est plus qu'une longue cavale à travers l'Archipel. Paniquée à l'idée de se faire repérer, elle change toujours plus vite d'endroit et d'identité, emportant l'enfant dans l'instant, la déracinant chaque fois plus violemment.
Et pourtant, tout demeure absolument doux entre la jeune femme et la petite. Etrangement, la complicité qui s'installe entre elles ne cesse de grandir, la peur et l'insécurité n'entament pas l'harmonie réelle dans laquelle nul témoin ne pourrait déceler la moindre faille. D'une efficacité et d'un suspense remarquables, cette course effrénée aux allures cinématographiques d'une femme en quête de bonheur filial déploie aussi, sous la tension et le malaise, une indéniable poésie.
La cigale du huitième jour
En enlevant le bébé de son ancien amant, Kiwako commet l'irréparable. Sa fuite va durer plusieurs années. Kiwako éleve l'enfant, et tisse des liens affectifs avec la petite fille qu'elle prénomme Kaoru.
Troublant, ce roman se lit d'une seule traite, parce qu'il nous permet de mieux appréhender la société japonaise, et aussi parce qu'il nous offre une belle réflexion sur l'identité, la filiation, l'instinct maternel, la solitude et l'amour.