La chose traumatique

Par : Franck Chaumon, Véronique Ménéghini

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  • Nombre de pages132
  • PrésentationBroché
  • Poids0.165 kg
  • Dimensions14,0 cm × 21,5 cm × 1,1 cm
  • ISBN2-7475-8490-9
  • EAN9782747584906
  • Date de parution05/07/2005
  • CollectionPratiques de la folie
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Peut-on encore parler de traumatisme ? La question mérite d'être posée tant le mot est galvaudé aujourd'hui et qu'il autorise les idéologies les plus diverses, les pratiques les plus contradictoires. On le retrouve partout : il est passé dans la langue courante autorisant les demandes de psychothérapies les plus variées, il fait office de supplément d'âme humanitaire, il sert de viatique à toutes les cellules d'urgence psychologiques pour gérer les crises de toutes natures. On pourrait croire qu'il est devenu tellement répandu qu'il a perdu toute pertinence, qu'il n'est plus l'index d'aucun réel. Ce que ce mot banalisé implique et conforte c'est bien sûr l'empire de la " psychologie ", même si elle se présente volontiers parée de concepts issus de la psychanalyse. La souffrance majeure est avant tout désormais une " souffrance psychologique ", dont la nomination est enjeu de combats juridiques : faire reconnaître cette souffrance intime, la faire passer au public, est devenu le préalable à l'ouverture des droits à réparation. selon la logique du droit des victimes. " L'enfant " est devenu par excellence cet être menacé par la violence et le sexe et l'on se précipite dans un activisme de prétendues réponses techniques, selon des protocoles normés, et sous la menace omniprésente de la responsabilité juridique. Il fallait donc en premier lieu aborder directement la critique de certaines pratiques qui s'autorisent de ce discours sur le traumatisme, qu'il s'agisse du signalement des abus sexuels sur mineurs, ou des méthodes standardisées de débriefing. Il fallait aussi prendre la mesure de l'écho de cette thématique dans la culture et dans l'histoire. Il fallait enfin revenir au concept de traumatisme tel qu'il a été formalisé dans la théorie psychanalytique, où il a donné lieu à des débats dont les enjeux apparaissent du coup éminemment concrets.
Peut-on encore parler de traumatisme ? La question mérite d'être posée tant le mot est galvaudé aujourd'hui et qu'il autorise les idéologies les plus diverses, les pratiques les plus contradictoires. On le retrouve partout : il est passé dans la langue courante autorisant les demandes de psychothérapies les plus variées, il fait office de supplément d'âme humanitaire, il sert de viatique à toutes les cellules d'urgence psychologiques pour gérer les crises de toutes natures. On pourrait croire qu'il est devenu tellement répandu qu'il a perdu toute pertinence, qu'il n'est plus l'index d'aucun réel. Ce que ce mot banalisé implique et conforte c'est bien sûr l'empire de la " psychologie ", même si elle se présente volontiers parée de concepts issus de la psychanalyse. La souffrance majeure est avant tout désormais une " souffrance psychologique ", dont la nomination est enjeu de combats juridiques : faire reconnaître cette souffrance intime, la faire passer au public, est devenu le préalable à l'ouverture des droits à réparation. selon la logique du droit des victimes. " L'enfant " est devenu par excellence cet être menacé par la violence et le sexe et l'on se précipite dans un activisme de prétendues réponses techniques, selon des protocoles normés, et sous la menace omniprésente de la responsabilité juridique. Il fallait donc en premier lieu aborder directement la critique de certaines pratiques qui s'autorisent de ce discours sur le traumatisme, qu'il s'agisse du signalement des abus sexuels sur mineurs, ou des méthodes standardisées de débriefing. Il fallait aussi prendre la mesure de l'écho de cette thématique dans la culture et dans l'histoire. Il fallait enfin revenir au concept de traumatisme tel qu'il a été formalisé dans la théorie psychanalytique, où il a donné lieu à des débats dont les enjeux apparaissent du coup éminemment concrets.
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