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Le passage d'un système économique, fondé sur l'autarcie et la planification centrale, à un système de marché, a fait de la Chine un pays communiste à vocation capitaliste, dans lequel coexistent les millionnaires et des centaines de millions de journaliers. Pour faire fonctionner cette énorme machine économique, la Chine a besoin des matières premières dont dispose l'Afrique, ce qui semble justifier la stratégie d'enracinement chinoise au Congo.
Cette nouvelle donne a favorisé un nouveau partenariat, que les dirigeants chinois se plaisent à présenter comme " gagnant-gagnant ". L'objet de ce livre se propose d'analyser la pertinence de l'échange économique, dans un contexte de coopération asymétrique, à travers la coopération Sud-Sud, notamment celle de la Chine avec les pays africains, et le cas du Congo de 1964 à nos jours. Cette étude nous permet de montrer d'abord les constances de cet échange.
Nous montrons également, d'une part, comment la Chine maintient les Africains dans une dépendance grâce aux ancrages idéologique. monétaire et humanitaire; et. d'autre part, comment elle mène une gestion ethnocentrique en Afrique. Ce travail de recherche montre ensuite les ruptures de cet échange. Ce livre a un double intérêt qui est, premièrement, pratique et, deuxièmement, théorique, parce qu'il contribue à la réflexion sur l'échange asymétrique et à sa dynamique dans le jeu de coopération économique entre les pays riches et les pays pauvres.
En somme, nous remarquons, après cinquante années d'échec de la coopération Nord-Sud, que la coopération Sud-Sud peut être, elle, un levier pour le développement économique des P.V.D. à l'ère de la mondialisation, à condition que ces pays exigent le transfert de technologie et arrivent à concilier ou combiner cette coopération Sud-Sud avec celle du Nord.