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La chapelle cimétériale du monastère de Backovo, en Bulgarie, est l'un des monuments phares du monde byzantin médiéval. A la destination funéraire de cet édifice, daté du XIIe siècle, répond la symbolique de son décor peint. D'une beauté exceptionnelle, ces peintures murales, fleuron de l'art des Comnènes, reflètent l'imaginaire eschatologique du Moyen Age oriental. Le réexamen du monument à la lumière des données textuelles de la charte de fondation et d'une sélection de sources liturgiques permet de valoriser la place de cet ensemble unique dans la vie monastique d'antan.
En outre, l'analyse de la configuration architecturale de l'édifice conduit à réfuter le concept des"églises sépulcrales bulgares", formulé par l'éminent byzantiniste André Grabar. Enfin, la révision scrupuleuse de l'intégralité du décor pictural de la chapelle et la mise en valeur de quelques rares sujets iconographiques débouchent sur des considérations originales quant à l'intégration de ces fresques dans le contexte des monuments sépulcraux médio- et tardobyzantins (Xe-XIVe siècles).
Première tentative de recontextualisation de la chapelle backovienne, cette étude propose un regard novateur sur la conception de l'espace sacré à Byzance.
