La beauté et ses monstres dans l'Europe baroque 16e-18e siècles
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- Nombre de pages268
- PrésentationBroché
- Poids0.41 kg
- Dimensions15,8 cm × 223,8 cm × 1,6 cm
- ISBN2-87854-263-0
- EAN9782878542639
- Date de parution01/04/2003
- ÉditeurPresses Sorbonne Nouvelle
Résumé
Les études réunies sous le titre La Beauté et ses monstres sont nées d'un constat de rupture entre l'idéal platonicien qui posait l'alliance étroite du Beau et du Bien et les pratiques esthétiques des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. La poétique baroque, expression d'une crise de la pensée analogique et de l'idéalisme platonicien, procède en effet d'une reconnaissance implicite de la dangereuse contiguïté entre le beau et le monstrueux et trouve son originalité créatrice dans la mise en mouvement de formes "dépravées", dans l'invention de formes qui contreviennent aux lois de la "proportion". Métamorphoses et anamorphoses jouent de cette virtualité du monstrueux latent en toute forme parfaite qu'un rien peut déformer, déjouant toute tentative de figer des rhétoriques littéraires ou d'immobiliser des genres dans une codification rigoureuse. De même, par l'attraction qu'elle exerce, tant physique que métaphysique, la beauté a suscité la défiance devant l'envers toujours possible de cet attrait, la séduction par une beauté frelatée ou trompeuse. L'étrange et fascinante intimité entre la beauté et ses monstres fonde la cohérence d'une dynamique de recherche par-delà la variété des angles d'analyse adoptés et la contiguïté entre le beau et le monstrueux apparaît bel et bien comme facteur supplémentaire d'unité dans l'expression de la sensibilité baroque. Ce volume, à ce titre, est une contribution à l'histoire d'une esthétique liée à cette sensibilité et aux paradoxes par lesquels elle trouve à s'exprimer, paradoxes qu'implique la saisie unifiée d'éléments contradictoires. C'est une illustration de plus, s'il en fallait, d'une crise de la représentation qui a trouvé dans une esthétique de la discordia concors ou de la coincidentia oppositorum sa réponse la plus pertinente, sa "monstrueuse beauté".
Les études réunies sous le titre La Beauté et ses monstres sont nées d'un constat de rupture entre l'idéal platonicien qui posait l'alliance étroite du Beau et du Bien et les pratiques esthétiques des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. La poétique baroque, expression d'une crise de la pensée analogique et de l'idéalisme platonicien, procède en effet d'une reconnaissance implicite de la dangereuse contiguïté entre le beau et le monstrueux et trouve son originalité créatrice dans la mise en mouvement de formes "dépravées", dans l'invention de formes qui contreviennent aux lois de la "proportion". Métamorphoses et anamorphoses jouent de cette virtualité du monstrueux latent en toute forme parfaite qu'un rien peut déformer, déjouant toute tentative de figer des rhétoriques littéraires ou d'immobiliser des genres dans une codification rigoureuse. De même, par l'attraction qu'elle exerce, tant physique que métaphysique, la beauté a suscité la défiance devant l'envers toujours possible de cet attrait, la séduction par une beauté frelatée ou trompeuse. L'étrange et fascinante intimité entre la beauté et ses monstres fonde la cohérence d'une dynamique de recherche par-delà la variété des angles d'analyse adoptés et la contiguïté entre le beau et le monstrueux apparaît bel et bien comme facteur supplémentaire d'unité dans l'expression de la sensibilité baroque. Ce volume, à ce titre, est une contribution à l'histoire d'une esthétique liée à cette sensibilité et aux paradoxes par lesquels elle trouve à s'exprimer, paradoxes qu'implique la saisie unifiée d'éléments contradictoires. C'est une illustration de plus, s'il en fallait, d'une crise de la représentation qui a trouvé dans une esthétique de la discordia concors ou de la coincidentia oppositorum sa réponse la plus pertinente, sa "monstrueuse beauté".