L'Uruguay, une nation d'Extrême-Occident au miroir de son histoire indienne

Par : Dario Arce Asenjo

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  • Nombre de pages394
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.674 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-343-12913-6
  • EAN9782343129136
  • Date de parution26/04/2018
  • CollectionRecherches Amériques latines
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierThérèse Bouysse-Cassagne

Résumé

L'Uruguay, dont le nom est d'origine guarani, est un des rares pays d'Amérique à ne pm reconnaître d'Indiens sur son territoire. Pourtant, depuis 1980, des groupes revendiquent leur ascendance et même leur identité charrúa. Selon l'Histoire officielle, cette ethnie aurait disparu au cours du XIXe siècle, à la suite notamment du massacre de Salsipuedes (1831), première opération militaire menée un an à peine après la première constitution uruguayenne.
L'image actuelle de l'Indien s'est construite à la fin du XIXe siècle à partir de projections européennes et créoles, au service d'un nationalisme qui occultaient les derniers Amérindiens et surtout leur métissage avec les colons. La nation Uruguay se construit alors suivant l'image mythique d'un Extrême-Occident où, selon l'adage, "tous descendraient du bateau". Avec les années 1960, de nouveaux discours identitaires sur l'Indien et le métissage firent leur apparition.
Passés sous silence pendant la dictature (1973-1985), ils se transformèrent après celle-ci en revendications identitaires ethniques, dans un nouveau contexte politique et mémoriel, aussi bien local que global. A l'heure où l'on s'interroge sur les constructions identitaires et sur le rôle de la mémoire et de l'histoire dans ces processus, ce travail analyse la relation entre l'Etat et l'Indien, en essayant de comprendre les places respectives de l'oubli et des constructions mémorielles à la fois chez les individus (terrain) et dans l'Histoire officielle (archives).
A travers l'observation des processus en jeu dans l'émergence des groupes néo-charrúas, on constate que l'objet des manipulations historiques dépasse les seuls Indiens et nous révèle des pans entiers de la construction d'un Etat moderne : l'Uruguay.
L'Uruguay, dont le nom est d'origine guarani, est un des rares pays d'Amérique à ne pm reconnaître d'Indiens sur son territoire. Pourtant, depuis 1980, des groupes revendiquent leur ascendance et même leur identité charrúa. Selon l'Histoire officielle, cette ethnie aurait disparu au cours du XIXe siècle, à la suite notamment du massacre de Salsipuedes (1831), première opération militaire menée un an à peine après la première constitution uruguayenne.
L'image actuelle de l'Indien s'est construite à la fin du XIXe siècle à partir de projections européennes et créoles, au service d'un nationalisme qui occultaient les derniers Amérindiens et surtout leur métissage avec les colons. La nation Uruguay se construit alors suivant l'image mythique d'un Extrême-Occident où, selon l'adage, "tous descendraient du bateau". Avec les années 1960, de nouveaux discours identitaires sur l'Indien et le métissage firent leur apparition.
Passés sous silence pendant la dictature (1973-1985), ils se transformèrent après celle-ci en revendications identitaires ethniques, dans un nouveau contexte politique et mémoriel, aussi bien local que global. A l'heure où l'on s'interroge sur les constructions identitaires et sur le rôle de la mémoire et de l'histoire dans ces processus, ce travail analyse la relation entre l'Etat et l'Indien, en essayant de comprendre les places respectives de l'oubli et des constructions mémorielles à la fois chez les individus (terrain) et dans l'Histoire officielle (archives).
A travers l'observation des processus en jeu dans l'émergence des groupes néo-charrúas, on constate que l'objet des manipulations historiques dépasse les seuls Indiens et nous révèle des pans entiers de la construction d'un Etat moderne : l'Uruguay.