Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le chevalier est, en Castille comme dans toute l'Europe féodale, un guerrier d'élite capable de combattre à cheval. Si jusqu'au treizième siècle,...
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Le chevalier est, en Castille comme dans toute l'Europe féodale, un guerrier d'élite capable de combattre à cheval. Si jusqu'au treizième siècle, l'entrée dans la militia demeure relativement assez ouverte, la chevalerie va aux quatorzième et quinzième siècles, devenir synonyme de noblesse. Son évolution spécifique en Castille, comme groupe de guerriers d'abord, puis comme état, est fonction de la Reconquête et est déterminée par le contexte politique marqué au quinzième siècle par les luttes incessantes entre la haute noblesse et la royauté. Les valeurs chevaleresques comme le courage, la libéralité et la courtoisie façonnent un mode de vie qui se mue en art de vivre. L'idéologie chevaleresque va imprégner différents écrits : certains auteurs, comme Alonso de Cartagena dans le Doctrinal de cavalleros, s'attachent à fixer le code d'honneur et les pratiques du chevalier ; d'autres, comme Gutierre Diaz de Games dans le Victorial, s'appliquent à narrer les hauts faits d'un noble chevalier, et d'autres encore, avec plus de succès, font du chevalier le héros de romans qui allient le récit détaillé de tournois et de joutes splendides aux développements sur les aléas de l'amour courtois. Cependant le thème majeur du roman de chevalerie reste l'Aventure qui devient une fin en soi, les difficultés et les obstacles rencontrés justifiant l'existence même du chevalier. L'écart entre les différents genres, les distorsions par rapport à la réalité historique révèlent qu'il y a bien eu influence réciproque : le roman de chevalerie et, dans une moindre mesure, la narration biographique s'inspirent de personnages de leur époque pour recréer leur propre chevalier qui devient alors modèle et mirage suivi ou plutôt poursuivi par une noblesse mise au pas d'abord par les Rois Catholiques puis par Charles Quint qui se voulait, paradoxe éclairant, le premier des chevaliers.