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Chasseurs depuis leur plus jeune âge, les deux auteurs décrivent de l'intérieur ce que recouvre cette passion, montrent à quel point elle a marqué notamment notre histoire, nos beaux-arts et notre langue - c'est-à-dire notre civilisation -, et s'interrogent sur ce que signifierait ou impliquerait son interdiction pour le futur de l'humanite. En ce début de XXIe siècle, la chasse est attaquée non pas uniquement sur sa légalité mais sur sa légitimité.
La question que pose ce livre est donc la suivante : pourquoi chasse-t-on encore, aujourd'hui, sous nos latitudes ? Les auteurs examinent chaque réponse possible. Est-ce pour se nourrir, pour réguler certaines espèces sauvages, par souci écologique, etc. ? Pas seulement - car ce serait confondre et l'effet et la cause. Avant d'être ''utile'', la chasse est d'abord une passion. Aussi est-ce sans esprit de prosélytisme que l'ouvrage s'efforce d'éclairer ce qu'est celle-ci.
A cette fin, plusieurs détours - philosophiques, éthiques, historiques, littéraires, culturels, etc. - seront nécessaires, sans jamais perdre de vue l'expérience concrète de l'acte de chasse, notamment dans son rapport au chien et au gibier. Par ailleurs, tandis que s'impose dans nos existences le prisme du ''virtuel'' et que, parallèlement, le principe de la ''déconstruction'' travaille en profondeur notre société, y a-t-il encore une place pour cette passion multimillénaire ? De quoi le souhait de l'abolir est-il au fond le nom ? Réponse des auteurs : d'une inquiétante résurgence de l'intolérance, d'une part ; et d'une volonté de faire naître un homme nouveau, arraché à la nature, sans mémoire et uniformisé, de l'autre.
Préfacé par Pascal Bruckner, lui-même non chasseur, L'Ouverture de la chasse n'est ni un traité ni un texte militant : c'est une invitation à la découverte adressée au profane.
