L'ours et le loup.. Essai d'anthropologie symbolique

Par : Sophie Bobbé

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  • Nombre de pages258
  • PrésentationBroché
  • Poids0.47 kg
  • Dimensions15,1 cm × 23,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN2-7351-0936-4
  • EAN9782735109364
  • Date de parution01/04/2002
  • ÉditeurMaison des Sciences de l'Homme

Résumé

Si l'ours et le loup occupent une place prééminente dans l'imaginaire occidental, c'est d'abord pour des raisons écologiques. II n'y a pas si longtemps que ces deux grands prédateurs ont cessé de hanter les campagnes, menacer les pèlerins et porter atteinte, selon la croyance, à la vertu des femmes égarées dans les bois. Plus mystérieuse, en revanche, est la fréquence avec laquelle ces deux animaux sont évoqués côte à côte, voire l'un par rapport à l'autre. Que ce soit dans les bestiaires anciens, dans les sources folkloriques, dans les témoignages des derniers bergers ou encore dans le discours des éthologues et des militants de la cause environnementaliste, les stéréotypes de l'ours amant et du loup dévorateur reviennent de manière symptomatique. Pourquoi une telle permanence ? A la suite d'une analyse textuelle et ethnographique détaillée, Sophie Bobbé formule une hypothèse d'ordre psychanalytique : si ce binôme animalier semble si efficace, c'est par sa capacité à symboliser deux types univoques de rapport au monde. S'exprimant par deux modes de consommation, cannibalique et sexuelle, les figures du loup et de l'ours emblématisent deux orientations dans la destinée de leurs " partenaires " et deux postures sociales régression, incorporation, rupture de filiation pour le loup versus évolution, échanges, reproduction pour l'ours. Supports projectifs particulièrement efficaces, ours et loup permettent, dans le langage figuré qui est le leur, d'assurer le lien entre le collectif et l'individuel et d'énoncer les normes sociales et leurs possibles transgressions : une tâche éminemment anthropologique.
Si l'ours et le loup occupent une place prééminente dans l'imaginaire occidental, c'est d'abord pour des raisons écologiques. II n'y a pas si longtemps que ces deux grands prédateurs ont cessé de hanter les campagnes, menacer les pèlerins et porter atteinte, selon la croyance, à la vertu des femmes égarées dans les bois. Plus mystérieuse, en revanche, est la fréquence avec laquelle ces deux animaux sont évoqués côte à côte, voire l'un par rapport à l'autre. Que ce soit dans les bestiaires anciens, dans les sources folkloriques, dans les témoignages des derniers bergers ou encore dans le discours des éthologues et des militants de la cause environnementaliste, les stéréotypes de l'ours amant et du loup dévorateur reviennent de manière symptomatique. Pourquoi une telle permanence ? A la suite d'une analyse textuelle et ethnographique détaillée, Sophie Bobbé formule une hypothèse d'ordre psychanalytique : si ce binôme animalier semble si efficace, c'est par sa capacité à symboliser deux types univoques de rapport au monde. S'exprimant par deux modes de consommation, cannibalique et sexuelle, les figures du loup et de l'ours emblématisent deux orientations dans la destinée de leurs " partenaires " et deux postures sociales régression, incorporation, rupture de filiation pour le loup versus évolution, échanges, reproduction pour l'ours. Supports projectifs particulièrement efficaces, ours et loup permettent, dans le langage figuré qui est le leur, d'assurer le lien entre le collectif et l'individuel et d'énoncer les normes sociales et leurs possibles transgressions : une tâche éminemment anthropologique.