L'Orgue Corse De 1557 A 1963. Histoire, Facteurs, Esthetique

Par : Sébastien Rubellin

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  • Nombre de pages317
  • PrésentationRelié
  • Poids1.64 kg
  • Dimensions20,0 cm × 26,0 cm × 2,6 cm
  • ISBN2-907161-66-0
  • EAN9782907161664
  • Date de parution01/10/2001
  • ÉditeurAlain Piazzola (Editions)

Résumé

Parmi les richesses que possède la Corse, il en est une qui pourrait surprendre : près d'une centaine d'orgues se trouvent dans ses églises, cathédrales, collégiales, chapelles de couvents et même confréries, jusqu'à la plus petite église paroissiale dans les montagnes. L'orgue a été introduit en Corse probablement au milieu du XVIe siècle : un orgue regale existait en 1557 au couvent de Morsiglia. Dès le XVIIe siècle, les principales villes se dotent d'orgues, et au XVIIIe siècle, ils y sont de plus en plus présents, ainsi que dans les couvents. Il ne reste qu'une dizaine d'orgues de cette époque, mais l'étude des pièces d'archives montre qu'un facteur venu de Milan, Giuseppe Lazari, était installé en Corse vers 1750 et travaillait sur les nombreux instruments dans la région ; les inventaires dressés après la Révolution des biens des couvents révèlent aussi que la plupart d'entre eux possédaient un orgue. Au XIXe siècle, presque tous les villages veulent un instrument. Ils s'adressent à des facteurs toscans et ligures : Crudelli, Domini, Agati-Tronci et de Ferrari, dont certains s'établissent définitivement en Corse. Une famille d'artisans de Speloncato, les Saladini, s'initie alors à la facture : Anton Pietro Saladini devient le facteur corse du XIXe siècle. A partir de 1848, un nouveau style apparaît, venu du continent. Cavaillé-Coll construit alors pour la cathédrale d'Ajaccio un orgue monumental ; une dizaine d'orgues des facteurs Merklin, Stoltz, Abbey, Clergeau sont installés, principalement dans le sud de l'île. Mais au XXe siècle, les orgues se trouvent dans un état d'abandon presque total. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le facteur Claude Hermelin effectue des réparations de fortune et prend des notes sur tous les instruments qu'il rencontre, rédigeant ainsi un inventaire succinct mais précieux des orgues de Corse. A partir de 1963, année de la restauration de l'orgue de La Porta, les instruments sortent peu à peu de l'oubli et plus d'une trentaine d'entre eux ont été remis en état. La présente étude, entreprise sur de nombreuses années, se veut un témoignage de la richesse de ce patrimoine culturel de la Corse, qui mérite d'être mieux connu et préservé.
Parmi les richesses que possède la Corse, il en est une qui pourrait surprendre : près d'une centaine d'orgues se trouvent dans ses églises, cathédrales, collégiales, chapelles de couvents et même confréries, jusqu'à la plus petite église paroissiale dans les montagnes. L'orgue a été introduit en Corse probablement au milieu du XVIe siècle : un orgue regale existait en 1557 au couvent de Morsiglia. Dès le XVIIe siècle, les principales villes se dotent d'orgues, et au XVIIIe siècle, ils y sont de plus en plus présents, ainsi que dans les couvents. Il ne reste qu'une dizaine d'orgues de cette époque, mais l'étude des pièces d'archives montre qu'un facteur venu de Milan, Giuseppe Lazari, était installé en Corse vers 1750 et travaillait sur les nombreux instruments dans la région ; les inventaires dressés après la Révolution des biens des couvents révèlent aussi que la plupart d'entre eux possédaient un orgue. Au XIXe siècle, presque tous les villages veulent un instrument. Ils s'adressent à des facteurs toscans et ligures : Crudelli, Domini, Agati-Tronci et de Ferrari, dont certains s'établissent définitivement en Corse. Une famille d'artisans de Speloncato, les Saladini, s'initie alors à la facture : Anton Pietro Saladini devient le facteur corse du XIXe siècle. A partir de 1848, un nouveau style apparaît, venu du continent. Cavaillé-Coll construit alors pour la cathédrale d'Ajaccio un orgue monumental ; une dizaine d'orgues des facteurs Merklin, Stoltz, Abbey, Clergeau sont installés, principalement dans le sud de l'île. Mais au XXe siècle, les orgues se trouvent dans un état d'abandon presque total. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le facteur Claude Hermelin effectue des réparations de fortune et prend des notes sur tous les instruments qu'il rencontre, rédigeant ainsi un inventaire succinct mais précieux des orgues de Corse. A partir de 1963, année de la restauration de l'orgue de La Porta, les instruments sortent peu à peu de l'oubli et plus d'une trentaine d'entre eux ont été remis en état. La présente étude, entreprise sur de nombreuses années, se veut un témoignage de la richesse de ce patrimoine culturel de la Corse, qui mérite d'être mieux connu et préservé.