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Qui d'entre nous ne s'est jamais senti pris de vertige devant
cette pauvre femme assise sur le trottoir et tendant la main en
suppliant, ou devant ces images épouvantables que la
télévision diffuse à profusion lors des catastrophes naturelles,
des guerres, des famines ? Ce malaise appelle une pensée
autant qu'un élan du coeur. Mais voici que cette pensée existe
déjà et nous précède : l'Eglise la nomme option préférentielle
pour les pauvres.
La question qui demeure est la suivante : en
quoi cette option nous engage-t-elle et quelles en sont les
racines ? Une rapide investigation nous amène à scruter le
regard même de Dieu pour les plus pauvres. C'est en tant que
Dieu est imitable que nous sommes appelés à le suivre sur ce
chemin. Non pas qu'il s'agisse de quelque contrainte externe
qui réduirait ou même absorberait définitivement notre liberté,
mais il s'agit comme tant de saints l'ont montré, d'un chemin
de bonheur qui passe par le don et l'imitation du Christ.