Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Pourquoi inventa Poppaea de masquer les beautés de son visage, que pour les renchérir à ses amants ? " demande Montaigne. Le caché fascine. Voir,...
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" Pourquoi inventa Poppaea de masquer les beautés de son visage, que pour les renchérir à ses amants ? " demande Montaigne. Le caché fascine. Voir, regarder, c'est désirer saisir, pénétrer, posséder. Devenir " œil vivant " : tel est le vœu formulé par Rousseau. Interrogeant quelques grandes œuvres - Corneille, Racine, La Bruyère, Rousseau, Stendhal, Jean Starobinski montre comment, dans la création littéraire, l'exigence du regard, dépassant et détruisant la réalité visible, entraîne dans le monde de l'imaginaire ; comment aussi, aiguisée par l'obstacle et la déception, elle incite à toutes les perversions : exhibitionnisme, voyeurisme, sadisme, refus de la réflexion.